La webtélé en est à ses premiers pas, mais son potentiel est prometteur, disent les études. C'est particulièrement le cas au Canada, où les solutions de rechange à la télévision sont plus rares qu'aux États-Unis.
C'est du moins ce que constate le consultant Convergence Consulting Group, dans un rapport publié ce mois-ci, intitulé " The Battle for the North American Couch Potato ". " Proportionnellement, l'auditoire et les revenus venant de l'écoute d'émissions de télé sur Internet sont pratiquement les mêmes au Canada et aux États-Unis, même s'il y a moins d'émissions de télé accessibles en ligne au Canada. "
Selon le rapport, 16 % des téléspectateurs canadiens ont regardé une émission de télévision chaque semaine à partir du site Web d'un télédiffuseur l'an dernier. Ce chiffre était de 12 % en 2008, et devrait être de 19 % cette année. " Il y a moins d'enregistreurs personnels, de télé sur demande au Canada, mais plus d'abonnés à la haute vitesse, ce qui crée un meilleur potentiel pour la télévision sur Internet au Canada ", dit le Convergence Consulting Group.
La webtélé suscite également de l'intérêt au Québec. On y compte présentement plus d'une centaine de webtélés. Cependant, leur rentabilité est loin d'être assurée, dit Gilbert Ouellette, du Regroupement des producteurs multimédia, qui représente les acteurs québécois de ce domaine. " Nous n'avons pas une masse suffisante d'internautes pour soutenir des webtélés comme aux États-Unis. Cela exigera une aide publique, car pour être rentable, l'offre devra être de très haute qualité, ce qui coûte très cher à produire. "
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