Montréal abandonne à son tour la canadienne Research In Motion, manufacturier des téléphones intelligents BlackBerry, au profit d'Apple et de son réputé iPhone.

La décision découle du renouvellement par la Ville de son entente de service pour les services voix et données de ses 5 911 appareils mobiles. Cette entente, échue le 31 mai, a été renouvelée en août par une entente de gré à gré avec le Centre de services partagés du Québec.

Telus et Bell, qui se partageaient le contrat depuis 2008, ont été remplacées par Rogers. Bell demeure inscrit à titre de fournisseur secondaire quand des obstacles technologiques bloquent la migration. La Ville estime qu'elle économisera ainsi 1,83 million de dollars par an.

Le Service des technologies de l'information de la Ville a profité de cette migration pour en imposer une autre, soit le passage du BlackBerry à l'iPhone.

«Le STI a évalué différents scénarios au regard des solutions de mobilité compatibles avec notre environnement Lotus Notes», a-t-on expliqué aux employés dans un communiqué interne. «La direction du STI annonce qu'elle retirera la plateforme BlackBerry des solutions mobiles de la Ville (sauf pour le SPVM). Cette décision est motivée par des soucis économiques de rationalisation et d'évolution technologique, et tient compte des nombreux commentaires et demandes des utilisateurs.»

Le STI a retenu l'iPhone 4S noir (16 Go), qui sera fourni au coût de 50 $ l'unité par Rogers, en contrepartie d'un engagement de trois ans. Déverrouiller les appareils BlackBerry les plus récents pour leur permettre d'utiliser le réseau de Rogers aurait coûté 55 $ l'unité, selon le même communiqué.

La Ville fournit 1 122 téléphones intelligents à ses employés, en excluant les 321 du SPVM.

7,1 M$

Dépense totale estimée par la Ville pour ses contrats de services mobiles au cours des trois prochaines années.

Source : Sommaire décisionnel, Ville de Montréal