La Bourse de Toronto a beau traîner la patte, les investisseurs ne devraient pas parier sur un rattrapage, selon George Vasic, stratège d'UBS Investment Research. Le S&P/TSX semble bien évalué par rapport aux autres grands indices boursiers mondiaux. Cette conclusion pourrait surprendre, puisque l'indice-vedette canadien a nettement moins bien performé que le S&P 500, note M. Vasic. Depuis le début de l'année, le premier a avancé de 2 %, par rapport à une hausse de 15 % pour l'indice des 500 plus importantes capitalisations boursières américaines.
L'indice canadien n'est pas nécessairement sous-évalué, car cette baisse s'explique par une plus sévère révision des prévisions de profits. Depuis le début de l'année, UBS a révisé ses prévisions de profits à la baisse de 15 % pour les sociétés canadiennes, comparativement à une diminution de 4 % pour les entreprises américaines.
Pour évaluer les Bourses, le stratège utilise deux données : le prix de l'action par rapport à la valeur comptable et le rendement des capitaux propres. En utilisant ces ratios, M. Vasic préfère trois secteurs sous-évalués : télécommunications, secteur industriel et biens de première nécessité. En contrepartie, les secteurs-vedettes de la Bourse (l'énergie, les matériaux et les services financiers) ont une évaluation supérieure à la moyenne.
Le S&P/TSX et le S&P 500 en chiffres
Selon les prévisions pour 2013 des analystes interrogés par Bloomberg
Multiple
S&P/TSX 12,95
S&P 500 12,52
Rendement du dividende
S&P/TSX 3,08 %
S&P 500 2,35 %
Rendement des capitaux propres
S&P/TSX 14,80
S&P 500 22,79
Source : Bloomberg