En Californie, où 39 % du capital de risque américain est concentré, le total des investissements en 2010 était en baisse de 24 % par rapport au sommet atteint en 2007, selon la National Venture Capital Association. Durant la même période, toutefois, 16 États américains ont vu les investissements en capital de risque croître sur leur territoire. C'est le cas d'États populeux comme l'Illinois (Chicago), la Pennsylvanie (Philadelphie), New York et Washington D.C., mais aussi d'autres plus ruraux comme le Vermont et l'Indiana.
«Dans le sillage de Groupon, établie à Chicago, les capital-risqueurs se sont rendu compte que c'était possible de réussir à l'extérieur de la Silicon Valley», fait valoir Chris Arsenault, associé directeur d'iNovia Capital, un fonds en capital de risque montréalais. Les coûts de fonctionnement, généralement moins élevés à l'extérieur de la Silicon Valley, ont aussi contribué à séduire les investisseurs.
Moins d'argent disponible
Si l'engouement envers les starts-ups se fait bel et bien sentir, il n'y a pas plus d'argent injecté. Au lendemain de la crise de 2008, la somme totale des investissements en capital de risque aux États-Unis s'est contractée de 35 %.
Toujours selon la National Venture Capital Association, ceux-ci ont depuis lors légèrement augmenté, mais sans jamais revenir au sommet enregistré avant la crise.
Si les start-ups ont le vent dans les voiles, c'est notamment en raison de la baisse des coûts nécessaires au démarrage d'une entreprise dans le secteur, selon François Gilbert, pdg d'Anges Québec : «Avant, ça prenait au moins un million pour démarrer, mais ce genre de financement se voit beaucoup moins. Aujourd'hui, les coûts de développement sont beaucoup moins grands et les produits, beaucoup plus faciles à commercialiser.»