La recette gagnante de The Economist

Publié le 10/10/2009 à 00:00

La recette gagnante de The Economist

Publié le 10/10/2009 à 00:00

Par Suzanne Dansereau

Des revenus publicitaires qui ont augmenté de 25 % et une diffusion qui a crû de 6,4 % dans le monde en 2008. Pas de doute, les chiffres de The Economist contrastent avec ceux de l'ensemble de l'industrie médiatique, frappée de plein fouet par le virage Internet et la crise économique.

La qualité des sujets abordés et l'intelligence du traitement expliquent le succès de l'hebdomadaire, a dit le rédacteur en chef de la publication, John Micklethwait, de passage à Montréal à la fin septembre.

"The Economist agit comme un filtre : nous sélectionnons pour le lecteur ce qui s'est passé de plus important dans le monde pendant une semaine donnée."

Tous les lundis, les 70 journalistes de la salle débattent librement des sujets qui pourraient faire l'objet d'articles. "Les décisions viennent d'en bas et remontent", explique le rédacteur en chef.

Selon lui, "on a tort de croire qu'il faut bêtifier l'information pour mieux la vendre. Il y a moins de clivage qu'on le pense entre consommateurs de magazines sérieux et ceux de magazines légers. Le même voyageur achètera The Economist et Us Magazine à l'aéroport".

Un contenu Web payant ?

The Economist tire seulement 50 % de ses revenus de la publicité, le reste provenant des abonnements, alors que la plupart des médias écrits dépendent surtout de la pub.

John Micklethwait croit que de nouveaux supports, comme le Kindle, aideront les magazines spécialisés à survivre.

Quant au site Web de la publication, www.economist.com, il augmente les abonnements papier au lieu de réduire leur nombre, dit M. Micklethwait. "Le site donne un avant-goût du magazine aux lecteurs qui sont ensuite incités à s'abonner", soutient-il.

L'entreprise n'a toutefois pas encore trouvé la formule magique pour son site Web : il a d'abord été gratuit, mais on envisage de le rendre payant après quelques fréquentations, comme le fait le Wall Street Journal. "Nous ne voulons pas perdre nos références dans les blogues, mais il faut reconnaître que la qualité, ça se paie !"

suzanne.dansereau@transcontinental.ca

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