Les escrocs du Web et les voleurs d'informations personnelles se frottent les mains en ce moment. Profitant de la nervosité des épargnants, les cyberfraudeurs multiplient les attaques d'hameçonnage (phishing), ces faux courriels et faux sites Internet qui incitent les internautes à fournir des renseignements personnels, dont leurs numéros de carte de crédit et de comptes bancaires.
Les discussions concernant la vente de la banque Wachovia à la fin septembre ont, par exemple, entraîné une explosion des faux courriels présentés comme venant de Citigroup, un des acheteurs en lice.
La situation est telle aux États-Unis que l'agence américaine de protection des consommateurs (FTC) a émis une mise en garde contre ces attaques.
En Europe, la recrudescence des attaques d'hameçonnage inquiète tout autant. " La médiatisation de la crise économique alimente les craintes des épargnants à l'égard de leurs placements et font d'eux des cibles faciles pour le phishing ", indique Henrik Sorensen, cofondateur de SPAMfighter.
Le Québec semble épargné par cette tendance. " Nous n'observons pas d'augmentation du nombre de faux courriels exploitant la crise financière ", dit Jacques Viau, directeur de l'Institut pour la sécurité de l'information du Québec. Même constat chez le développeur montréalais de filtres antipourriels Zerospam. " Cela peut s'expliquer par le fait que nos banques ne sont pas aussi touchées par la crise ", dit David Poellhuber, président de Zerospam.
