L'interprétariat s'adapte à la mondialisation

Publié le 12/05/2012 à 00:00

L'interprétariat s'adapte à la mondialisation

Publié le 12/05/2012 à 00:00

Des entreprises préfèrent recourir aux services d'interprétariat des pays où elles font des affaires plutôt que de dépêcher leur interprète sur place. «On économise sur les frais de déplacement en embauchant une personne du pays visité», dit Claude Dugré, président d'Enerfin, un fabricant d'échangeur de chaleur qui se rend régulièrement au Brésil et au Mexique.

Une initiative que n'encourage pas, cependant, Exportation et Développement Canada. «Nous recommandons aux entreprises d'avoir leur propre interprète et de ne pas se fier à celui que fournirait l'autre partie. De cette façon, l'exportateur peut mieux comprendre les enjeux, les nuances, les messages et surtout les différences culturelles du marché qu'il cible», indique Julie Pottier, vice-présidente de la région Québec pour EDC. En Chine, par exemple, plus de 70 % de la communication repose sur le non-dit.

La firme montréalaise Orchimedia a vu le jour dans cette optique, soit d'aider les entreprises d'ici à mieux communiquer avec les marchés asiatiques.

Fondée il y a huit ans par Chia-Yi Tung, une Taïwanaise d'origine, cette firme de cinq employés et d'environ 80 pigistes répartis en Chine, au Japon et en Corée, a accompagné plus de 150 exportateurs québécois en Asie.

Parmi ses clients figurent le Groupe d'investissement Aquilini, Bombardier aéronautique, le Cirque du Soleil, Sid Lee et Versacom.

L'Asie avait cinq façons de nommer le Cirque du Soleil, dont la plus connue désignait un cirque traditionnel. Cela ne reflétait pas la créativité de l'entreprise québécoise et l'empêchait de se démarquer des cirques traditionnels chinois. L'intervention d'Orchimedia a permis de proposer un nom plus percutant pour positionner la marque sur ce marché.

«Plusieurs dirigeants tardent cependant encore à reconnaître la réelle valeur de nos services d'interprétariat. Plusieurs sont même surpris qu'il s'agisse d'un service payant», rapporte Mme Tung, qui exige en moyenne de 800 $ à 1 500 $ par jour pour les services offerts par son entreprise. Orchimedia n'embauche pas seulement des interprètes. Plusieurs professionnels, dont des ingénieurs trilingues, font partie de l'équipe.

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