Huit titres qui offrent un bon potentiel à long terme

Publié le 28/03/2009 à 00:00

Huit titres qui offrent un bon potentiel à long terme

Publié le 28/03/2009 à 00:00

Les perspectives assombries de l'industrie pharmaceutique créent des occasions d'achat intéressantes pour l'investisseur qui n'a pas froid aux yeux, disent les experts.

Pour Constantine Kostarakis, gestionnaire de portefeuilles chez Gestion Pfiffner, la situation actuelle s'apparente à celle du début des années 1990, période où les actions des grandes pharmaceutiques étaient tombées en disgrâce. " Tout le monde s'attendait à ce que la réforme de la santé d'Hillary Clinton bouleverse la donne. Or, c'était une des meilleures périodes pour acheter ces titres ", dit M. Kostarakis.

La crise financière, l'arrivée au pouvoir de Barack Obama et sa volonté de réformer le système de santé rappellent ce contexte, selon lui. " À court terme, il est possible que la réforme pèse sur les titres des pharmaceutiques. Mais à long terme, elles devraient bien se tirer d'affaire ", dit-il.

Il rappelle que la mise au point de médicaments ne représente que de 7 à 10 % du budget de ces entreprises. Même si la réforme devait les forcer à réduire leurs prix, des économies sur le marketing - de loin le poste de dépense le plus important - pourraient compenser cette perte de revenus.

Les marchés des pays émergents aussi sont prometteurs.

Bruce Kent, portefeuilliste chez RBC Dominion valeurs mobilières, juge lui aussi exagérées les craintes liées à la réforme du système de santé. " Les démocrates ont d'autres priorités en ce moment. Ils ne peuvent pas s'aliéner les républicains s'ils veulent faire passer leur plan de sauvetage de l'économie. "

Par ailleurs, M. Kostarakis croit que la concurrence accrue des fabricants de médicaments génériques pourrait avoir l'effet positif de forcer les pharmaceutiques à s'éloigner d'un modèle où elles tentent de reproduire le succès de leurs rivales en mettant au point des médicaments légèrement différents des leurs.

Voici huit titres recommandés par les experts financiers.

Johnson & Johnson, pour son dividende et sa diversification

M. Kostarakis privilégie entre autres le titre de Johnson & Johnson (J&J), qui procure un dividende dont le rendement de 4,3 % est du jamais vu depuis la période 1993-1994.

Ce dividende ne représente que 39 % du bénéfice annuel de J&J, ce qui garantit son maintien, estime M. Kostarakis.

De plus, J&J vend des biens de consommation, ce qui la rend moins vulnérable aux aléas de la recherche pharmaceutique.

Il apprécie également Novo Nordisk, une entreprise danoise spécialisée dans les traitements contre le diabète dotée d'un portefeuille de médicaments très prometteurs.

M. Kent apprécie lui aussi J&J, une " machine à imprimer de l'argent " dont il juge le titre sous-évalué en ce moment.

Abbott et GlaxoSmithKline, pour la qualité de la recherche

Bruce Kent vante la qualité de la recherche chez l'américaine Abbott Laboratories et la britannique GlaxoSmithKline, mais juge sévèrement Pfizer à ce chapitre.

" La science n'arrête pas. Même si les dernières années ont été difficiles, tôt ou tard, de nouvelles molécules et de nouveaux médicaments seront développés ", avance-t-il.

Pfizer, Merck et les sociétés européennes

Pour sa part, Michael Sjöström, gestionnaire chez Sectoral Asset Management, apprécie notamment Pfizer. Son expérience dans les fusions et acquisitions pourrait l'amener à réaliser des synergies plus importantes que prévu après l'achat de Wyeth, affirme-t-il.

Le titre du géant Merck, qui s'échange à un ratio cours-bénéfice de 7,7 et qui procure un dividende dont le rendement atteint 5,4 %, constitue aussi un achat attrayant, selon lui.

Ce sont toutefois des pharmaceutiques européennes comme Roche, Novartis, Novo Nordisk et GlaxoSmithKline qui emportent sa préférence dans le contexte actuel. " Elles sont en avance par rapport aux américaines pour leur expansion dans les marchés émergents, qui sont la clé de l'avenir ", explique M. Sjöström.

À titre d'exemple, Novo Nordisk et Novartis réalisent déjà la moitié de leur croissance dans les pays en développement. En outre, elles sont moins exposées au marché américain, qui risque d'être touché par la réforme du système de santé, selon lui.

Michael Sjöström juge que, dans l'ensemble, les titres pharmaceutiques représentent encore un excellent refuge en période de crise économique. Il met toutefois les investisseurs en garde contre deux titres : AstraZeneca et Bristol-Myers Squibb. À son avis, ces sociétés se retrouvent en position de faiblesse à la suite des fusions annoncées récemment par Pfizer et Wyeth, ainsi que par Merck et Schering-Plough.

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