Encore des aubaines à Montréal, à condition de bien magasiner

Publié le 06/04/2013 à 00:00

Encore des aubaines à Montréal, à condition de bien magasiner

Publié le 06/04/2013 à 00:00

Après avoir longtemps favorisé les vendeurs, le marché immobilier tend à s'équilibrer dans la métropole. Même que du côté de la revente de condos, les acheteurs ont maintenant une longueur d'avance.

Pour trouver la copropriété de ses rêves, Laurence Vallée a effectué non pas une dizaine de visites, mais bien une cinquantaine ! «C'était mon premier achat, alors je voulais être sûre de mon coup. Mes recherches m'ont permis d'affiner ma liste de critères et de déterminer ce qui était essentiel et ce qui ne l'était pas», explique-t-elle.

Parmi les éléments indispensables à son bonheur, il y avait l'espace. «Je voulais une superficie d'au moins 800 pieds carrés, en plus d'un aménagement qui me permettrait de recevoir beaucoup de monde sans problème. Et il me fallait absolument un balcon. Le tout dans un secteur en développement», énumère la spécialiste en marketing créatif.

Mme Vallée a finalement déniché une unité de 850 pieds carrés à aires ouvertes dans Rosemont-La-Petite-Patrie, un arrondissement qui a connu un véritable boom immobilier ces dernières années. Comme l'ancien propriétaire était pressé de vendre, elle a pu négocier un bon prix : 227 000 $. «À en croire l'évaluation qui a été faite à la demande de mon prêteur hypothécaire, c'est largement en deçà de la valeur marchande. Mon plan est de rester ici de trois à cinq ans, pour faire un maximum de profit, mais si je devais vendre aujourd'hui, je crois que je pourrais facilement obtenir 245 000 $», dit la jeune femme de 31 ans, qui a pris possession de son condo en août dernier.

Neuf vs usagé

Les lofts Rosemont, l'immeuble dans lequel habite Laurence Vallée, ont été construits en 2007. Lorsqu'elle y a emménagé, la Garantie des maisons neuves de l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ) était donc encore en vigueur. «Je voulais éviter les mauvaises surprises qui viennent souvent avec les vieilles constructions, indique-t-elle. En fait, au début de mes recherches, je magasinais plutôt du côté des projets neufs. J'étais d'autant plus convaincue que j'avais souvent entendu dire qu'en achetant sur plan, on économisait beaucoup.»

Après avoir comparé les coûts au pied carré des copropriétés neuves et usagées, Mme Vallée a toutefois estimé qu'elle ne gagnait rien à acheter sur plan. «Surtout qu'en réservant une unité comme ça, à l'avance, il faut prévoir des coûts supplémentaires : les taxes, puisqu'il s'agit d'une habitation neuve, les frais de logement durant la construction... En faisant le calcul, je trouvais que les prix des condos neufs étaient surévalués, et c'est ce qui m'a incitée à me tourner vers l'usagé.»

Transactions en baisse

Ces propos font sourciller Vincent Shirley, conseiller senior en immobilier au Groupe Altus, une firme indépendante de services-conseils en immobilier. «C'est le principe de l'offre et de la demande qui fixe les prix. Certes, il arrive parfois que des promoteurs testent le marché avec des prix gonflés, mais cela peut être très nuisible à la crédibilité du projet, puisque les acheteurs ne sont pas dupes», affirme-t-il.

L'expert reconnaît tout de même que ces dernières années, les prix des propriétés dans la région de Montréal ont progressé beaucoup plus vite que les revenus des ménages. «Mais grâce aux taux d'intérêt plus bas que jamais, le marché demeure abordable», souligne-t-il.

Il précise aussi qu'en raison de la diminution récente de la demande - la SCHL rapporte que le nombre de transactions par rapport à l'année dernière a chuté de 14 % en janvier et de 19 % en février -, les prix des copropriétés connaîtront une hausse beaucoup plus timide, voire une légère correction au cours de la prochaine année. «Il était temps que le marché se calme, dit-il. Une telle croissance n'était plus soutenable à long terme.»

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