Un emploi sur seize au Québec dépend du secteur de la construction. Du jamais vu depuis mai 1977, soit près d'un an après les Jeux olympiques de Montréal et l'érection du Complexe Desjardins à Montréal. Est-ce le signe qu'une bulle est sur le point d'éclater ? Les économistes se font rassurants, même s'ils estiment que la construction a probablement atteint son point culminant, tout comme les emplois qui s'y rattachent. «Des facteurs contextuels et non liés à l'exubérance alimentent le boom : les bas taux d'intérêt, la formation de nouveaux ménages et le renouvellement des infrastructures», explique Matthieu Arseneau, économiste à la Financière Banque Nationale. «Il est vrai que la tendance est forte au Québec, avec un bond de 72 % de l'emploi dans la construction depuis 2001, dit pour sa part Hélène Bégin, économiste principale au Mouvement Desjardins. Toutefois, nous sommes encore loin de l'Espagne, où la proportion des embauches totales provenant de la construction avait atteint plus du double de la part qu'on observe actuellement aux États-Unis, au Canada et au Québec. Cela ne nous immunise pas complètement contre un repli semblable à celui des États-Unis.»
En avril, le Québec a fourni 89 % des 58 200 emplois en construction du pays.
Source : TD Securities