Donner l'envie d'entreprendre

Publié le 22/05/2010 à 00:00

Donner l'envie d'entreprendre

Publié le 22/05/2010 à 00:00

Par Pierre Théroux

Robert Lefebvre a créé six entreprises en 25 ans. L'entrepreneur en série dit avoir eu la piqûre jeune, en s'inspirant de son entourage.

« Ça aide d'avoir des modèles, des gens qui nous montrent le chemin », explique celui dont le grand-père était électricien et l'oncle, André Chagnon, a bâti un empire dans la cablôdistribution.

Robert Lefebvre, qui préside le CLD de Laval, estime qu'il faut s'attaquer à la culture entrepreneuriale pour assurer la création et la relève d'entreprises.

Nathaly Riverin, chercheuse à la Chaire d'entrepreneuriat Rogers-J.-A.-Bombardier de HEC Montréal, approuve.

« Le problème de la relève en est un de culture entrepreneuriale. On n'a pas réussi à transmettre à nos jeunes le désir d'être chef d'entreprise », dit celle dont les travaux de recherche portent sur l'entrepreneuriat, la culture et le développement local.

Des ambassadeurs modèles

« On manque de personnes qui se lancent en affaires », note aussi Michel Fortin, directeur du SAJE. L'organisme, qui offre des servicesconseils, du coaching et de la formation aux nouveaux entrepreneurs, s'affaire justement à valoriser l'entrepreneuriat.

Pour ce faire, il faut notamment « mettre de l'avant des modèles d'entrepreneurs, les personnes derrière la réussite d'une entreprise », dit M. Fortin.

Et pas seulement les têtes grises du Québec inc., dit Claude Ananou, qui enseigne la création d'entreprise à HEC Montréal. « Quand je fais appel à des conférenciers, je demande à d'anciens étudiants qui étaient sur les bancs de l'école deux ou trois ans auparavant », dit-il.

Pour pallier la situation, plusieurs participants à la table ronde souhaitent que la culture entrepreneuriale soit inculquée à l'école.

« Il faut sensibiliser les jeunes ou les former à l'entrepreneurship le plus tôt possible », dit Éric Paquette, directeur du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec.

« Le taux de décrochage est très élevé, pour certains, l'entrepreneuriat peut-être une solution de rechange », souligne Ricardo Acevedo, de la CRE de Montréal.

Si un grand nombre de jeunes du secondaire participent à un programme sportétudes, les commissions scolaires ne pourraient-elles pas offrir aussi des programmes entrepreneuriat-études ?

Entre-temps, la région de Montréal devrait se tourner vers ses nouveaux arrivants. « Il faut davantage profiter de leur esprit entrepreneurial », dit M. Fortin.

« Les immigrants ont une propension élevée à vouloir devenir entrepreneur, souvent par nécessité, à défaut de se trouver un emploi », note M. Acevedo.

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