Des progressistes veulent avoir voix au chapitre

Publié le 08/11/2008 à 00:00

Des progressistes veulent avoir voix au chapitre

Publié le 08/11/2008 à 00:00

Par François Normand

Sans tambour ni trompette, la riposte à l'omniprésence des idées ultralibérales dans l'espace public s'organise dans certaines facultés d'économie au Québec.

Au printemps, sept économistes de l'Université Laval et de l'Université du Québec à Montréal ont publié une déclaration, intitulée " Pour une autre vision de l'économie ", notamment dans Le Devoir, pour dénoncer le " discours monolithique " qui, selon eux, s'est imposé au Québec et ailleurs dans le monde.

Ces économistes prennent notamment le contrepied de l'Institut économique de Montréal, un laboratoire d'idées dont les analyses et les points de vue occupent une grande place dans le discours public et les médias québécois. " Nous avons voulu leur répondre à ces gens-là ", dit Bernard Élie, professeur associé au Département des sciences économiques de l'UQAM.

Mêmes s'ils n'aiment pas les étiquettes, Bernard Élie et ses collègues sont des économistes de gauche, des progressistes. Ce qui signifie que, sans être anti-capitalistes, ils croient que l'État a un rôle à jouer dans l'économie, de l'encadrement des marchés à la redistribution de la richesse.

Pour l'heure, ces économistes n'ont pas d'organisation officielle, ce qui pose d'ailleurs un " problème ", admet M. Élie. Ils disposent cependant d'un site Web (www.economieautrement.org) sur lequel les gens peuvent signer leur déclaration. Au moment de mettre sous presse, plus de 1 224 personnes l'avaient fait, dont plus de 120 économistes.

Vers des États généraux

Pour prendre place dans le débat public, le regroupement compte utiliser plusieurs plates-formes. Ils veulent ainsi organiser un colloque, en mars 2009, qui pourrait prendre la forme d'États généraux sur l'économie.

Ils souhaitent aussi mettre sur pied un autre site Web et un blogue sur lesquels des économistes pourraient publier leurs analyses alternatives sur des enjeux brûlants, comme la politique du déficit zéro.

Enfin, à tour de rôle, des économistes publieront des points de vue dans les pages opinions des quotidiens québécois pour faire contrepoids à ceux des tenants du néolibéralisme.

francois.normand@transcontinental.ca

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.