Les professionnels formés dans le secteur environnemental ont la cote. La croissance dans ce domaine fait penser à l'explosion de l'informatique, il y a 25 ans. " Aujourd'hui, tout est informatisé. L'environnement suivra le même chemin au cours des années qui viennent ", soutient Thérèse Bordeleau, conseillère pédagogique au Collège de Rosemont, un des seuls cégeps à offrir une attestation d'études collégiales (AEC) en coordination en environnement.

" Les étudiants qui choisissent de s'orienter dans notre domaine doivent avoir la fibre entrepreneuriale, puisque tout est encore à faire. Pour travailler dans ce secteur, il faut savoir convaincre et sortir des sentiers battus ", estime-t-elle.

Même s'il n'y a pas de chemin tracé d'avance, les coordonnateurs et consultants en développement durable sont recherchés dans l'industrie. De grandes entreprises comme Hydro-Québec, Cascades, Desjardins ou QIT-Fer et titane emploient à l'interne des gens spécialisés dans ces questions. " À cause de la vague verte qui touche les cégeps et les hôtels, de plus en plus d'organisations embauchent des diplômés spécialisés en environnement ", ajoute Mme Bordeleau.

Plein emploi

Pour les étudiants qui obtiennent une maîtrise en environnement de l'Université de Sherbrooke, c'est le plein emploi. " Environ 60 % des étudiants ont une promesse d'emploi avant même d'avoir obtenu leur diplôme ", ajoute Michel Montpetit, directeur du Centre universitaire de formation en environnement de l'université.

Même phénomène pour le diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) en Éco-conseil de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). " On a même créé un poste d'éco-conseiller au ministère de la Santé et des Services sociaux pour un de nos diplômés, alors que c'était un emploi qui n'existait pas ", illustre Claude Villeneuve, professeur responsable du programme et directeur de la Chaire en Éco-conseil.