Des avions plus légers grâce au lin canadien

Publié le 10/12/2011 à 00:00

Des avions plus légers grâce au lin canadien

Publié le 10/12/2011 à 00:00

Voyager dans un avion en lin... L'idée paraît farfelue, pourtant elle n'est pas si loin de la réalité. L'entreprise textile JB Martin, de Saint-Jean-sur-Richelieu, a déjà conçu un kayak en lin et a pour prochain objectif de faire entrer cette fibre naturelle dans la conception des trains et des avions.

«La construction ne sera pas nécessairement moins coûteuse, mais comme les fibres naturelles sont plus légères, elles pourraient permettre de diminuer la consommation de carburant», explique Nicolas Juillard, président de JB Martin.

M. Juillard a présenté ses avancées le 23 novembre dernier à Québec, à l'occasion du congrès Partenariat-Innovation.

Dans les transports, la tendance est d'alléger le poids des véhicules en utilisant des matériaux composites, c'est-à-dire des tissus ou des fibres enduits de résine. Le Boeing 787, par exemple, comprend près de 70 % de matériaux composites ; même son fuselage est en fibre de carbone au lieu d'être en métal. L'économie de carburant est de 20 % par rapport au Boeing 777. «La voie future est l'utilisation de la fibre naturelle, car elle est plus légère encore. En outre, elle peut apporter d'autres avantages en rapport avec le confort, car elle entraîne une diminution des vibrations et du bruit», précise M. Juillard.

L'homme d'affaires place beaucoup d'espoir dans le lin, dont la tige possède des propriétés intéressantes. Il y a deux ans encore, elle restait une partie inutilisée des récoltes canadiennes, orientées sur la graine de lin.

De nouvelles méthodes de récolte industrielles permettant d'utiliser les deux parties de la plante sont à l'essai. M. Juillard entrevoit une belle occasion pour le Canada de mettre au point une chaîne complète de production de matériaux composites à partir du lin. Ce serait une première. Jusqu'à présent, la fibre des matériaux composites était importée d'Europe ou d'Asie.

Les matériaux composites ne pouvant être recyclés pour le moment, ils n'ont pas bonne presse. En Europe, on les revalorise, notamment comme combustibles de substitution.

«On les considère néanmoins dans l'écoconception, précise Jean-Marie Chevalier, de l'Institut de développement de produits. Dans les transports, 80 % des impacts environnementaux sont produits durant la phase d'utilisation du véhicule (plutôt que durant les phases de fabrication et de disposition). Il faut donc alléger les véhicules pour diminuer l'empreinte écologique, et dans cette optique, les matériaux composites sont un bon choix.»

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