Installée depuis le 2 avril 2013 à la Place Ville Marie, à Montréal, Dentons est le fruit du regroupement entre la française Salans, l'anglo-américaine SNR Denton et la canadienne Fraser Milner Casgrain.

«C'est la première fois que des cabinets américain, britannique et canadien décident de s'unir pour former un nouveau cabinet international», dit Michel A. Brunet, président de Dentons Canada et ex-président de Fraser Milner Casgrain.

Constitué en moins d'un an, Dentons a une force de frappe considérable : près de 5 400 employés dans ses 80 bureaux sur la planète. Au Canada, le groupe emploie 1 340 salariés, dont 230 au Québec. «Nos ressources sont uniformément distribuées dans le pays, nous avons autant d'avocats à l'Est qu'à l'Ouest», ajoute M. Brunet.

En plus du droit canadien, Dentons propose aussi du droit international, avec notamment du droit chinois ou musulman, des territoires qui représentent de nouvelles occasions d'affaires. «Grâce au regroupement, nous possédons désormais des bureaux à Shanghai, Beijing, Hong Kong et Singapour», glisse M. Brunet.

Montréal jouera le rôle de porte d'entrée à l'Amérique du Nord. Depuis le regroupement, des échanges entre le bureau montréalais et d'autres cabinets du groupe ont d'ailleurs déjà eu lieu, comme avec celui de Moscou. «Nous bénéficions désormais là-bas d'un bureau d'une vingtaine d'avocats parlant français, qui pourront accompagner aussi les entrepreneurs québécois», précise M. Brunet.

Il s'attend à ce que la proportion des revenus à l'international fasse un bond important. «On pourrait certainement doubler voire tripler le pourcentage actuel», estime-t-il. À moyen terme, Dentons songe à se développer en Amérique du Sud et en Inde, deux territoires qui restent pour l'instant les deux maillons manquants de cette conquête à l'international.