Cri du coeur des gens d'affaires de Québec pour le Fonds FTQ

Publié le 20/04/2013 à 00:00, mis à jour le 18/04/2013 à 09:46

Cri du coeur des gens d'affaires de Québec pour le Fonds FTQ

Publié le 20/04/2013 à 00:00, mis à jour le 18/04/2013 à 09:46

C'est presque un cri du coeur en appui au Fonds de solidarité FTQ qu'ont lancé des entrepreneurs de Québec le 16 avril, au cours d'une conférence de presse organisée par le Fonds.

Les présidents et chefs de la direction de SSQ Groupe financier, Coveo, Teraxion et QuébeComm, notamment, ont pris la parole pour demander au gouvernement fédéral de revoir sa décision d'abolir progressivement le crédit d'impôt de 15 % octroyé aux épargnants qui investissent dans les fonds de travailleurs.

«Sans le Fonds, Teraxion ne serait pas restée québécoise, elle aurait été vendue à des étrangers en 2009. Notre chiffre d'affaires a doublé depuis l'investissement du Fonds, et la masse salariale est aujourd'hui de 12 millions de dollars», a témoigné Alain-Jacques Simard, de Teraxion (composants de systèmes de télécommunications). Il a ajouté que l'appui du Fonds a permis une récente acquisition en Ontario.

Pour M. Simard, le Fonds de solidarité FTQ est un partenaire compétent et disponible, un catalyseur qui aide les entreprises à former des syndicats d'investisseurs.

Chez SSQ Groupe financier, le président et chef de la direction, René Hamel, a raconté que, sans le Fonds de solidarité, l'entreprise et ses 600 emplois d'alors auraient disparu après la période noire de 1993. D'autres investisseurs souhaitaient relever l'entreprise à l'époque, mais n'en avaient pas la capacité.

«Les fonds de travailleurs sont des acteurs de premier plan dans l'écosystème économique québécois, et nous sommes inquiets. S'ils sont privés d'une partie de leurs moyens, des entreprises ne naîtront pas et d'autres disparaîtront», a soutenu M. Hamel.

Un rôle de stabilisateur

Le chef de la direction financière de Coveo, Jean Lavigueur, a souligné que le Fonds de solidarité FTQ avait participé à chacune des trois rondes de financement effectuées depuis 2009, injectant 18 % des sommes recueillies.

«En 2009, après la crise, il n'y avait personne pour investir chez nous. Le marché était au plus bas. Dans ces périodes, le Fonds joue un rôle de stabilisateur et, en d'autres temps, un rôle complémentaire», a dit M. Lavigueur.

Sylvain Parent-Bédard, de QuébeComm, a témoigné de l'importance des investissements du Fonds dans la croissance rapide de l'entreprise de divertissement culturel. L'apport du Fonds lui a permis d'accueillir Madonna sur les plaines d'Abraham l'an dernier et ainsi de se positionner mieux à l'échelle mondiale.

Le président de la Fondation de l'entrepreneurship, Alain Aubut, a affirmé le besoin de garder des fonds de travailleurs solides à l'heure où le Québec doit recruter 38 000 repreneurs d'entreprises pour combler les départs à la retraite. «Si les fonds de travailleurs régressent, l'accessibilité au financement des entreprises sera très difficile. Cela mettra en péril la culture entrepreneuriale qu'on a tant de mal à bâtir.»

valerie.lesage@tc.tc

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