Couverture de change : plus utile que jamais

Publié le 30/05/2009 à 00:00

Couverture de change : plus utile que jamais

Publié le 30/05/2009 à 00:00

Difficile pour les exportateurs canadiens de suivre les caprices du huard. Depuis le début mars, la valeur de ce drôle d'oiseau est passée de 0,77 à 0,89 $ US. Dans les circonstances, la protection contre les fluctuations de la devise américaine devient plus importante que jamais pour nos manufacturiers exportateurs.

" C'est très difficile. La marge de fluctuation est extrêmement large, dit Peter Hall, vice-président et économiste en chef chez Exportation et développement Canada. Dans une situation comme celle-là, il faut faire des opérations de couverture par prudence. "

Même si les économistes interrogés prévoient que le huard rebaissera à court terme, ils conseillent aux exportateurs de couvrir le risque de change. Plusieurs d'entre eux pensent d'ailleurs que le dollar canadien remontera assez rapidement. " Il y a un risque assez important qu'on atteigne la parité l'an prochain ", dit Martin Lefebvre, économiste principal chez Desjardins.

Évaluer le risque

Avant de signer un contrat de couverture avec une institution financière, l'entreprise doit évaluer son exposition nette au risque de change. " Par exemple, un manufacturier qui exporte pour 10 millions aux États-Unis mais qui importe pour 5 millions de matières premières est exposé à un risque de 5 millions ", explique Antoine Lajoie, directeur principal de l'équipe de change étranger et des produits dérivés à la Banque Nationale.

C'est simple : si le huard monte, l'exportateur fera moins de profit sur ses ventes en dollars américains, mais il déboursera aussi moins d'argent en achetant ses matières premières, négociées en billets verts. La différence de 5 millions devra être couverte.

L'entrepreneur peut ensuite acheter un contrat de change à terme, qui fixe la valeur du dollar. Mais s'il a plus de marge de manoeuvre, il peut acheter une option qui s'apparente à une assurance. Si le dollar glisse sous un certain niveau, l'institution financière lui rachète des dollars à un prix plus élevé, établi par contrat. Si, au contraire, la valeur du billet vert monte, le gain de change viendra compenser le prix de l'assurance.

hugo.joncas@transcontinental.ca

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