Cossette est dans l'oeil de la tempête

Publié le 21/03/2009 à 00:00

Cossette est dans l'oeil de la tempête

Publié le 21/03/2009 à 00:00

Claude Lessard, président de Cossette (Tor., KOS, 3,25 $), le reconnaît d'emblée : la baisse des dépenses publicitaires des grands annonceurs continuera de mettre à mal les marges bénéficiaires de l'entreprise cette année.

"Nous sommes au coeur de la crise. Pour Cossette, l'année 2009 est marquée par l'investissement dans l'avenir, car nous ne voulons pas réduire le nombre de services que nous offrons à nos clients", dit M. Lessard.

Il confie que les bureaux de New York et de Los Angeles, qui emploient 125 personnes, font l'objet d'une attention particulière, car les activités américaines sont les plus touchées par la récession.

Le président de l'agence de publicité de Québec se dit toutefois plus optimiste qu'il l'était il y a trois mois, et croit qu'il y aura une reprise économique en seconde moitié d'année.

Au premier trimestre de son exercice 2009, qui a pris fin le 31 décembre, les marges bénéficiaires brutes (avant intérêts, impôts et amortissement) de Cossette ont fondu à 9,8 %, comparativement à 12,6 % à la période correspondante l'année précédente. Le bénéfice net a été réduit de moitié, à 1,6 million de dollars.

Déjà malmenée en 2008 à la suite de la perte du contrat d'exclusivité avec Bell, l'action de Cossette a perdu 43 % depuis le début de l'exercice 2009. Le titre s'échange maintenant à 7,9 fois le bénéfice par action de 0,41 $ prévu pour l'exercice 2009.

S'il reconnaît que le titre de Cossette est descendu à un niveau "excessivement bas", le gestionnaire de portefeuilles Sebastian van Berkom, président de Van Berkom et Associés, pointe un certain nombre d'inconnues qui pèsent sur l'action. La nouvelle équipe de direction de l'entreprise n'a pas encore eu l'occasion de faire ses preuves, explique-t-il. De plus, le bénéfice risque de diminuer pour un second exercice consécutif en 2009.

"Ce n'est pas le genre d'éléments qu'un investisseur apprécie, surtout en temps de crise où il y a tellement de bons titres déprimés", mentionne M. van Berkom.

Pour sa part, Adam Shine, de la Financière Banque Nationale, maintient la mention "sous-performant" sur le titre de Cossette.

jean-francois.cloutier@transcontinental.ca

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