La nouvelle année commence bien à Notre-Dame-de-Montauban. Depuis quelques jours, les 850 résidents de cette localité de la Mauricie franchissent les portes de la nouvelle Coop de solidarité multiservices.
Un baume après les coups durs des dernières années. La crise forestière a entraîné la fermeture de la scierie, puis celle de plusieurs commerces de proximité. «C'est prometteur pour notre communauté», dit Gilles Allaire, secrétaire de cette coopérative qui abrite une épicerie, une quincaillerie, une station d'essence et un guichet automatique.
Aux quatre coins du Québec, des municipalités qui sont aux prises avec le déclin de leur économie et de leur population se tournent vers le modèle coopératif. «Quand la dernière épicerie ferme ses portes, là où il n'est pas rentable pour un grand détaillant de s'installer, la coopérative s'avère une excellente solution à la dévitalisation d'une communauté», affirme Francine Ferland, présidente de la Fédération des coopératives de développement régional du Québec.
Les habitants de Saint-Camille, en Estrie, ont créé plusieurs coopératives ces dernières années pour assurer l'avenir de la bourgade : coopératives d'habitation, agricoles, forestières ou de soins et services. Résultat : le village a non seulement vu sa population croître (de 450 à 500, entre 2006 et 2012), mais il a réussi à attirer de jeunes familles !