Dans cette ville, peu importe où l'on regarde, des grues hérissent l'horizon. Depuis 1990, plus de 3000 tours de logements et gratte-ciel y ont été construits, et 2 000 autres seraient encore dans les cartons.
Conséquence de ce boom immobilier surréaliste, généralisé à presque l'ensemble du territoire chinois : une formidable demande de matières premières, d'équipement et de produits de finition. Pour en profiter, mieux vaut être présent dans le pays et savoir comment s'y prendre.
Produire sur place
EHC-Global, un manufacturier canadien de rampes pour escaliers roulants, possède une usine à Shanghai. Il vend 80 % de sa production en Chine à des fabricants d'escaliers mécaniques et d'ascenseurs comme Otis et Thyssenkrupp. Cette présence locale lui permet de rester concurrentiel malgré l'explosion du prix des ressources. " Nous maintenons nos parts de marché, alors que nos concurrents chinois vendent aux deux tiers de notre prix ", dit son président Ron Ball en nous faisant visiter son usine.
Ses faibles coûts de main-d'oeuvre, ses gains de productivité et l'achat de ses équipements de production en Chine lui ont permis de faire des miracles. En 1996-1997, EHC-Global vendait ses rampes 40,30 $ le mètre. Aujourd'hui, c'est 17,93 $.
Connaître le marché local
Disposer d'employés parcourant le pays est aussi une stratégie efficace. C'est celle d'Ivanhoé Cambridge, filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).
" Notre équipe installée à Shanghai explore le marché et développe des relations d'affaires ", explique Pierre Lalonde, vice-président principal, gestion de portefeuille et planification stratégique.
Le 28 avril, la société a d'ailleurs inauguré son premier centre commercial en Chine, en partenariat avec le groupe Bailian, un important conglomérat commercial chinois. Situé à Changsha, le centre La Nova abrite des enseignes comme H & M et Zara.