"Comment je me suis relevé du retrait inattendu de mon plus grand actionnaire", par Michel Léonard, de BTB

Publié le 20/08/2011 à 00:00

"Comment je me suis relevé du retrait inattendu de mon plus grand actionnaire", par Michel Léonard, de BTB

Publié le 20/08/2011 à 00:00

Pdg du Fonds de placement immobilier BTB, Michel Léonard revient de loin. En janvier 2010, Cominar a voulu racheter son entreprise. Mais il a refusé de négocier. Michel Dallaire, pdg du fonds immobilier de Québec, a alors commencé à liquider ses parts de BTB, que sa famille contrôlait à 19 %. En deux semaines, le titre est passé de 87 à 57 ¢. Un an et demi après ce coup dur, BTB a multiplié les acquisitions, et son cours a rebondi à 87 ¢.

"Je ne m'attendais pas du tout à ce que la famille Dallaire liquide sa position dans BTB. Je ne sais pas pourquoi elle a fait ça. Ça nous a mis au plancher pendant un bon bout de temps et nous empêchait de faire un appel public à l'épargne, comme nous prévoyions le faire.

Mais l'offre de Cominar était insuffisante. C'était donc plus facile de la rejeter. Cela dit, ça a été le pire moment de l'histoire de BTB [Fondée en 1994]. Notre cours a dégringolé, mais il n'y a pas eu de panique.

À ce moment-là, on s'apprêtait à faire une offre publique d'achat sur la Corporation Immobilière Cagim. Nous avions besoin d'argent pour faire cette acquisition.

Pendant la période noire de l'économie, c'était devenu impossible de recueillir de l'argent. Et négocier des hypothèques, c'était plutôt difficile pour les petits fonds de placement immobilier.

Nous avons réalisé notre achat en remplaçant la souscription par une ligne de crédit d'acquisition de 25 millions de dollars avec Firm Capital, ce qui nous a permis d'éviter de recourir au marché pendant que notre action était au tapis. Ça a été le moment de vérité qui a permis à tout le monde d'être sur la même longueur d'onde. Ça a démontré que, dans les moments difficiles, nous étions capables de faire des choses que d'autres n'arrivaient pas à faire.

Nous avons acquis Cagim en mai, et aujourd'hui, la ligne de crédit de Firm Capital est remboursée et nous avons sept millions en banque. Nous avons donc pu relancer la machine et recommencer à faire des acquisitions en vue de fournir un rendement aux actionnaires.

En novembre 2010, nous avons pu faire une une levée de fonds, puis nous avons acheté les parts que nous ne détenions pas encore dans des immeubles de Lebourgneuf, à Québec.

En janvier 2011, nous avons organisé une deuxième levée de fonds. Malgré la dilution de nos parts, le titre valait plus qu'avant l'offre d'achat de Cominar, avant la correction boursière, début août. Finalement, la liquidation des parts de la famille Dallaire n'a pas trop déséquilibré BTB. Aujourd'hui, nos assises sont plus solides.

Nous prévoyons maintenant continuer nos acquisitions, en achetant des immeubles supplémentaires pour 30 à 35 millions.

Notre entreprise est un fonds de placement immobilier de banlieue ; nous voulons donc augmenter notre présence en région, dans un rayon d'une heure et demie de transport de Montréal, car acheter au centre de la métropole est au-dessus de nos moyens.

Dans les prochaines années, nous comptons faire beaucoup de cession-bail, surtout dans le bureau et l'industriel."

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