Pas besoin de créer une fondation pour donner. Voici des hommes d'affaires philanthropes qui appuient des causes à titre personnel. Et ils ne se contentent pas de signer des chèques !
Le maire Labeaume l'a qualifié de «plus grand mécène» de sa ville. Avec raison : Pierre Lassonde a fait un don personnel de dix millions de dollars au Musée national des beaux-arts du Québec pour son projet d'agrandissement. Mais la générosité de l'homme d'affaires, qui a fait fortune dans les mines d'or, dépasse largement les limites de la Vieille Capitale.
Les pavillons Lassonde de l'École Polytechnique ? C'est lui. Celui qui préside le conseil de Franco-Nevada, la société de droits miniers qu'il a fondée, a donné 8 M$ en 2000 à cette université qui lui a décerné diplômé en génie électrique en 1971. Son ancienne école secondaire, à Saint-Hyacinthe, de même que l'Université de l'Utah, où il a fait un MBA, ont aussi reçu des dons substantiels. Sans compter toutes les causes qu'il a appuyées dans ses communautés d'adoption, de la Côte d'Azur à Denver, en passant par Toronto, où il vit présentement.
Pas étonnant que la division québécoise de l'Association des professionnels en philanthropie l'ait récemment décoré du prix Hommage au philanthrope exceptionnel de l'année.
Mais qu'est-ce qui pousse Pierre Lassonde à donner autant ? «Ça me rend heureux», répond-il. Il faut dire que la philanthropie, pour lui, c'est davantage que signer un chèque. C'est aussi donner ses idées et de son temps. Ainsi, il préside le conseil d'administration du Musée national des beaux-arts du Québec en plus de coprésider sa campagne de financement.
Cet amoureux des arts, propriétaire d'une importante collection d'oeuvres québécoises, a joué un rôle important dans la définition du projet d'agrandissement. Il a notamment insisté pour tenir un concours international d'architecture. «Le nouveau bâtiment sera au 21e siècle un symbole aussi fort que le Château Frontenac l'a été au 19e siècle», promet-il. C'est ce qu'on verra en 2014 !
En attendant, Pierre Lassonde souhaite inspirer d'autres gens d'affaires québécois à sortir leur chéquier. «En philanthropie comme dans d'autres domaines, il faut des chefs de file pour donner l'exemple. Ce n'est pas normal qu'on donne moins au Québec que dans les autres provinces.»
