Ces ados qui fondent des start-ups technos

Publié le 12/01/2013 à 00:00, mis à jour le 10/01/2013 à 10:04

Ces ados qui fondent des start-ups technos

Publié le 12/01/2013 à 00:00, mis à jour le 10/01/2013 à 10:04

On dit il n'y a pas d'âge pour être entrepreneur. Dans le domaine des technologies, toutefois, il est sans doute préférable d'avoir 17 ans que 77 ans. Après tout, Mark Zuckerberg a fondé Facebook alors qu'il n'avait que 19 ans, et il est loin d'être le seul teenpreneur à avoir fait sa marque dans le secteur.

«Aujourd'hui, un entrepreneur qui a 15 ans, ce n'est pas bizarre, c'est connu et accepté», lance Joe Poulin, pdg de Luxury Retreats, un site Internet de location de villas comptant 150 employés et établi à Montréal. L'entrepreneur québécois, qui a aujourd'hui 31 ans, a commencé sa carrière d'entrepreneur techno à l'âge de 11 ans, et il a fondé Luxury Retreats à 17.

Que des adolescents brassent des affaires n'a rien de nouveau. Ce qui l'est, c'est la portée sans précédent de leurs projets. De Québec, Alex Wojcik, 19 ans, vise ainsi le marché nord-américain avec son dernier projet en date, Kimoby, un service de rappel de rendez-vous par SMS : «On a commencé par tester le produit avec des entreprises de la région de Québec et, maintenant, on est prêt à prendre de l'expansion», explique le jeune entrepreneur.

Pubmobile, l'entreprise qu'il a cofondée à l'âge de 15 ans, chapeaute deux boutiques en ligne en plus de Kimoby. Alex Wojcik s'attend à ce que son entreprise, qui a généré 30 000 $ en 2011, ait dégagé des revenus 50 % plus élevés en 2012.

Si son âge ne pose pas problème aujourd'hui, il soutient que la situation était différente lorsqu'il avait 15 ans : «Aucune banque ne voulait nous ouvrir un compte commercial ; alors, on a dû aller en Ontario pour le faire», relate l'entrepreneur.

Nick D'Aloisio, un Britannique de 17 ans, évolue quant à lui dans un tout autre contexte. À ce jour, il a obtenu plus d'un million de dollars américains en capital de risque pour financer sa start-up, qui est à l'origine de l'application mobile Summly (résumé et formatage des nouvelles pour appareils mobiles). Parmi ses investisseurs figurent notamment le fonds Horizons Ventures et Mark Pincus, pdg de Zynga (jeux mobiles).

L'école de la vie

L'Américain Peter Thiel, un investisseur de la première heure dans Facebook, mise chaque année sur une vingtaine de jeunes de moins de 20 ans. Il leur offre des bourses de 100 000 $ pour qu'ils quittent l'université et se consacrent à leur projet à temps plein durant deux ans. Le milliardaire a créé ce programme afin de prouver qu'il n'est pas nécessaire d'étudier pour devenir entrepreneur. «Aller à l'école, c'est une bonne option, tout comme aller dans un programme comme celui de Peter Thiel», estime quant à lui Joe Poulin, qui a quitté le cégep pour se consacrer à temps plein à son entreprise dans les années 1990.

Alex Wojcik fréquente pour sa part le cégep à temps partiel de manière à avoir le temps de développer son entreprise. Dans les faits, s'il est encore aux études, c'est surtout parce qu'il s'est engagé auprès de ses parents à aller à l'université : «Honnêtement, je pense que le diplôme, ça ne sert à rien. C'est bien personnel, mais pour moi, c'est un bout de papier.»

Le Montréalais Alexandre Laramée, 20 ans, s'est lui aussi lancé en affaires à l'âge de 15 ans, en faisant l'acquisition d'un site Internet au prix de 120 $ : «À l'époque, les sites comme celui que je venais d'acheter, où il fallait recommander des gens pour gagner des prix comme un iPod, étaient populaires. En améliorant le site, mon investissement a été amorti en un mois», explique-t-il. En 2011, il a acheté une boutique en ligne, qu'il a refaite, puis revendue avec profit un an plus tard.

Malgré son niveau de connaissance technique, Alexandre Laramée n'a pas l'impression de perdre son temps à l'Université McGill, où il étudie en génie logiciel : «Ce que j'apprends est complètement différent et me permettra de réaliser de plus grands projets, du début à la fin», résume-t-il. Il a néanmoins l'intention de se lancer en affaires dès qu'une occasion se présentera.

«Être un bon pdg, ça ne dépend pas de l'âge qu'on a, mais de qui on est et de ce qu'on est capable d'accomplir.» - Eric Brunelle, professeur adjoint à HEC Montréal et spécialiste du leadership

julien.brault@tc.tc

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