Brenda Plant a fait de l'ISR un mode de vie

Publié le 27/03/2010 à 00:00

Brenda Plant a fait de l'ISR un mode de vie

Publié le 27/03/2010 à 00:00

" À quoi bon avoir de l'argent si on ne peut pas respirer l'air, boire l'eau ou marcher dans les rues sans craindre d'être attaqué... " demande Brenda Plant, 39 ans, qui a amorcé une réflexion sur ses valeurs après avoir reçu un héritage en 1998.

Cette Montréalaise sensible à la cause sociale travaillait à l'époque pour un organisme de défense des démunis, lorsque l'argent est venu chambouler sa vie. " J'ai alors amorcé une réflexion sur l'adéquation entre les produits financiers et mes valeurs ", raconte-t-elle.

Rapidement, l'investissement socialement responsable (ISR) lui est apparu comme une voie. Non seulement elle obtenait la sécurité financière, mais elle avait aussi l'assurance d'une certaine qualité sociale et environnementale dont ses enfants et elle pourraient bénéficier.

Pour faire ce changement de cap, Mme Plant a dû trouver un conseiller financier qui connaissait bien l'investissement socialement responsable. Suivant ses conseils, elle a revu son portefeuille et elle a investi dans des fonds responsables, des titres de sociétés triées sur le volet et l'investissement dans la communauté.

" Je voulais que mes placements aient un sens, mais je voulais aussi de la performance, explique-t-elle. Mais mes attentes étaient réalistes. Je ciblais un rendement à long terme d'environ 8 % par an pour les titres boursiers. Pour l'investissement solidaire, je cherchais à maintenir la valeur du capital, donc à me protéger contre l'inflation, grâce à des rendements de 2 à 4 % par an. "

Club d'investissement spécialisé

Cet intérêt pour l'ISR a aussi poussé Mme Plant à cofonder en 1998 Groupe d'investissement éthique (GIÉ), un club d'investissement dans les placements financiers durables. Pour en être membre, il faut investir entre 50 et 300 $ par mois, et 60 % de ces sommes - excluant les frais annuels de 25 $ - sont placées en Bourse. Le reste est consaccré à l'investissement communautaire.

Ces nouvelles expériences ont eu pour effet d'accroître l'intérêt de Brenda Plant pour l'ISR, si bien qu'en 2000, elle retourne aux études faire une maîtrise en sciences de la gestion et rédige un mémoire sur ce sujet. Puis, forte de ces connaissances, elle devient, en 2001, consultante en développement durable.

Quels sont les meilleurs fonds éthiques ? Où trouver des produits qui ne sont pas fabriqués dans des ateliers de misère ? Très vite, ces questions n'ont plus de secret pour elle.

En 2005, toujours animée par la même passion, Brenda Plant décide de mettre ses connaissances à profit en créant éthiquette.ca, un site qui aide à comprendre l'investissement socialement responsable. Puis, en 2008, elle lance ethipedia.net, un site qui répertorie les pratiques d'affaires responsables.

Par ses initiatives et son travail, Mme Plant espère avoir un apport positif sur la société.

" Mon parcours est atypque, reconnaît-elle, mais je me suis sentie visée par toute la question de l'investissement responsable. "

dossiers@transcontinenatl.ca

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