Derrière toute décision d'achat d'équipement, il y a un être humain. Et où il y a de l'humain, il y a de l'émotivité, dit Marc Messier, enseignant en stratégie des affaires à HEC Montréal. "Dans un monde rationnel, on aurait un algorithme qui ferait le travail à notre place, mais ce n'est pas le cas. L'entrepreneur voit une belle machine dans une foire commerciale en Allemagne et veut se la procurer. Il y a quelque chose d'émotif là-dedans."
"Tout d'abord, on doit s'interroger sur la pertinence d'acheter ou de sous-traiter le travail que l'on veut faire, une solution moins risquée. Car si ça ne fonctionne pas, le risque n'est pas énorme. Et en affaires, le but est de diminuer les risques d'une mauvaise décision, d'en réduire l'impact."
Si on décide d'aller de l'avant, doit-on louer ou acheter ? "La première option nécessite un moins grand effort financier, évidemment, dit Marc Messier. Et si on détermine que l'achat est préférable à la location, on doit s'interroger sur le financement." On peut se tourner vers les institutions bancaires, mais le manufacturier lui-même pourra souhaiter financer l'acheteur.
Quoi qu'il en soit, ajoute Marc Messier, il faut toujours se garder la capacité d'investir dans d'autres achats stratégiques. "L'idée reste toujours d'augmenter sa productivité."