Apple cible les enseignants

Publié le 17/11/2012 à 00:00

Apple cible les enseignants

Publié le 17/11/2012 à 00:00

Apple demande au gouvernement de lui ouvrir les portes des écoles. L'entreprise a embauché un lobbyiste pour qu'on lui permette d'y concurrencer les portables PC, a appris Les Affaires.

Dans son discours inaugural de février 2011, Jean Charest a promis que toutes les classes du primaire et du secondaire auraient un tableau blanc interactif (TBI) d'ici 2016. Le projet de l'ancien premier ministre du Québec représente un investissement de 240 millions de dollars.

Pour présenter leur matière sur le TBI, les enseignants utilisent un ordinateur portable. Or, selon les critères établis par le gouvernement, les ordinateurs doivent accueillir le logiciel Windows de Microsoft, ce qui exclut de ce fait les produits d'Apple.

Le fabricant de l'iPhone a embauché le lobbyiste Martin-Pierre Pelletier, associé chez Prospectus à Ottawa, dans l'espoir d'avoir accès à ce marché. M. Pelletier s'est inscrit au Registre des lobbyistes du Québec pour obtenir un mandat qui sera actif du 29 octobre au 31 décembre prochain. Il touchera de 10 000 à 50 000 $ pour ses services. M. Pelletier nous a dirigés vers Apple, qui n'a pas souhaité répondre à notre demande d'entrevue.

Les fonctionnaires du Québec étudient actuellement la pertinence d'ouvrir le marché à Apple, confirme le Centre de services partagés du Québec, l'entité qui regroupe les commandes de biens et services du secteur public. «Un comité ministériel a d'ailleurs été mis en place à cet effet», répond Jean Auclair, porte-parole du CSPQ.

L'appel d'offres pour les TBI est renouvelé chaque année. Apple discute pour être admissible à l'appel d'offres qui sera publié en 2013. L'entreprise avait déjà tenté de participer aux précédents appels d'offres, mais les discussions n'ont «pas porté leurs fruits», dit M. Auclair. Le CSPQ n'était pas en mesure d'expliquer pourquoi.

Les TI dans la mire

L'inscription d'Apple au registre survient deux mois après le changement de gouvernement. Quelques semaines avant les élections, le Parti québécois dénonçait que Québec transigeait uniquement avec Microsoft pour le renouvellement de 500 000 postes informatiques dans le secteur de l'éducation. Sans solliciter la concurrence des logiciels libres, le gouvernement libéral se privait d'importantes économies, avançait-on. L'opposition officielle avait fait un lien entre cette situation et le rôle d'un ancien collaborateur de Jean Charest, Martin Daraîche, comme lobbyiste de Microsoft.

Les Affaires publiait en octobre une série de textes sur les dépenses en TI du gouvernement. On y apprenait entre autres que le Conseil du Trésor est incapable de connaître le montant total de ses dépenses en TI. Le Syndicat de la fonction publique et parapublique a même réclamé que la commission Charbonneau se penche sur l'octroi des contrats, alors que seulement trois firmes (CGI, DMR-Fujitsu et LGS) se partagent 80 % des appels d'offres.

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