L'année 2011 fut celle des grands changements pour l'assureur de Drummondville Alpha Assurances. Michel Verrier, jusqu'alors président de l'entreprise familiale, a officiellement passé le flambeau à sa fille Geneviève. Celle-ci se retrouve à la tête d'une entreprise établie, solide et proche de sa clientèle. En dix ans, la société a doublé son volume d'affaires. Et ce, en conservant la maîtrise de sa croissance.
Pas question de bouleverser les façons de faire, signale la nouvelle patronne. Geneviève Verrier connaît à fond l'entreprise dont elle a pris les rênes. Ses forces, bien sûr, mais aussi les défis qu'elle va devoir relever. «Nous sommes un assureur de petite taille qui s'est taillé une place grâce à ses bonnes pratiques d'affaires et à ses relations étroites avec ses clients», explique-t-elle.
Alpha n'est pas comme la grenouille de la fable : elle ne veut pas devenir aussi grosse que le boeuf. Ses ambitions sont réalistes, et c'est ce qui fait sa force, dit Mme Verrier. «Vous savez, il est important de savoir gérer sa croissance, parce qu'il est risqué de croître rapidement et de façon exponentielle», souligne-t-elle. Autrement dit, il faut maîtriser l'art de «jongler avec la santé de l'entreprise, sa croissance et sa rentabilité».
Au cours des dernières années, la clientèle d'Alpha a augmenté d'environ 25 %. Si cette croissance n'est pas «phénoménale», elle reste néanmoins «souhaitable», selon la principale intéressée. Geneviève Verrier précise que la croissance d'Alpha a surtout été organique. «Dans notre industrie, cela démontre une saine gestion des risques à long terme, car on parle d'une croissance des primes plus rapide que celle du nombre de clients.»
Et cette saine gestion, Geneviève Verrier en est fière : «Cela démontre que nous arrivons à conserver nos clients et à en recruter de nouveaux grâce à notre offre concurrentielle dans le marché, aussi bien sur le plan du renouvellement que sur celui des nouvelles affaires. C'est ce qui explique notre réussite, notre stabilité et notre évolution au cours des dernières années.»
Pour cette entreprise centenaire, le mot d'ordre est clair : ne pas s'éparpiller. Non seulement Alpha a ciblé son champ d'activité - l'assurance dommages -, mais elle a aussi défini avec précision sa clientèle. Celle-ci provient de villes de taille moyenne en périphérie des grands centres. «En d'autres termes, nous n'avons pas l'ambition d'assurer tout et à n'importe quel prix. Oui, nous avons des clients à Montréal, mais ce n'est pas notre marché. Nous n'avons donc pas l'intention d'investir massivement ce marché.»
