Aldo compte profiter de la crise en France

Publié le 21/01/2012 à 00:00

Aldo compte profiter de la crise en France

Publié le 21/01/2012 à 00:00

Par Marie-Eve Fournier

Malgré la crise financière qui secoue la France, Aldo estime que le moment est bien choisi pour commencer à y ouvrir des magasins. Après avoir discrètement accroché son enseigne au centre commercial Les 4 Temps (à la Défense, près de Paris), en septembre, la marque québécoise vient de faire son entrée au coeur de la capitale, sur la célèbre rue de Rivoli.

«On va peut-être avoir moins de clients et le chiffre d'affaires ne sera pas maximisé. Mais dans le commerce de détail, l'important, c'est d'acquérir les bons locaux. Alors, la période de turbulence, de crise, nous permettra d'obtenir des locaux qui n'auraient pas été disponibles autrement», affirme le vice-président d'Aldo chargé de l'expansion internationale, Norman Jaskolva, joint par Les Affaires en Allemagne.

L'important, selon le dirigeant, est de «poser les bases de l'avenir», c'est-à-dire d'ouvrir des magasins aux bons endroits pour ensuite être en mesure de profiter pleinement de la reprise.

Les outils pour réussir

Norman Jaskolva estime qu'Aldo possède tous les ingrédients pour réussir son entrée en France, même si les consommateurs sont heurtés de plein fouet par la crise. «Il faut trois choses : accepter d'avoir un bilan conservateur en ce qui concerne l'endettement, être réaliste pour ce qui est des ventes et avoir assez de capital pour acquérir des locaux de première qualité.» Le dirigeant estime qu'Aldo pourrait avoir «entre 50 et 150 magasins» en France dans cinq ans, «quoique la crise puisse mettre un frein à l'expansion».

Comme c'est le cas dans 63 des 67 pays où l'on vend des chaussures Aldo, les magasins de l'Hexagone sont des franchises. L'entreprise montréalaise, fondée en 1972, ne possède ses propres magasins qu'au Canada, aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Irlande. Cette formule - choisie par plusieurs détaillants québécois tels que La vie en Rose, Le Château et Dynamite/Garage - amoindrit les risques financiers et les coûts de développement des nouveaux marchés.

Marché intimidant

Déjà présent dans les grandes capitales de la mode que sont New York, Londres et Milan, Aldo a pourtant attendu 39 ans avant de mettre le pied au pays de Chanel et de Louis Vuitton. Pourquoi ? «Le marché français m'intimidait. Il reste la référence dans la mode et la chaussure. S'y installer est tout un symbole», a répondu dans une très rare entrevue le fondateur Albert Daniel Michel Bensadoun - mieux connu sous le surnom d'Aldo - au Journal du Dimanche, en France (édition du 7 janvier).

Norman Jaskolva ajoute que cette réaction est tout à fait justifiée, puisque «réussir à Londres ne veut pas dire que vous allez réussir à Paris. Les goûts des Françaises sont très différents, plus raffinés», explique-t-il.

L'entreprise, qui compte actuellement 1 500 magasins, prévoit avoir 2 000 adresses dans le monde (dont 50 % de franchises) d'ici cinq ans.

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