À Acton Vale, les entrepreneurs seront payés pour se lancer en affaires

Publié le 18/04/2009 à 00:00

À Acton Vale, les entrepreneurs seront payés pour se lancer en affaires

Publié le 18/04/2009 à 00:00

Que diriez-vous de vous lancer en affaires tout en étant assuré de toucher un salaire ?

C'est ce que vous offrira le Centre local de développement (CLD) de la région d'Acton, qui mettra sur pied d'ici quelques semaines la première coopérative d'entrepreneurs salariés au Québec, un incubateur d'entreprises visant à stimuler l'entrepreneuriat en milieu rural.

" Nous sommes en période de recrutement et avons reçu plusieurs candidatures. Les entrepreneurs retenus toucheront un salaire pour une période allant jusqu'à 12 mois afin de mettre sur pied leur entreprise ", explique Mathieu Vigneault, directeur général du CLD de la région d'Acton.

" C'est un projet unique au Canada ", ajoute-t-il.

La coopérative compte sur un financement de 1 million de dollars pour les trois prochaines années, grâce à l'appui du gouvernement du Québec, d'Emploi-Québec, de Desjardins ainsi que de l'Institut de recherche sur les PME.

" Nous voulons renverser la tendance qui dépeint les milieux ruraux comme des endroits dévitalisés, où la population vieillit rapidement et où il n'est pas intéressant de démarrer une entreprise, dit M. Vigneault.

" Au contraire, nous croyons qu'il est avantageux de brasser des affaires à Acton Vale. Ce n'est pas vrai qu'il est plus simple de démarrer une entreprise en milieu urbain, où, entre autres, les loyers sont plus élevés qu'ici. "

Sept entrepreneurs par année

La coopérative accueillera sept entrepreneurs-travailleurs par année. Le CLD estime que les citoyens de la région d'Acton créent une dizaine d'entreprises chaque année. Avec la coopérative, Mathieu Vigneault espère doubler ce nombre.

Ne postule pas à la coopérative le premier entrepreneur venu. Le CLD cherche à attirer des entrepreneurs détenant des compétences spécifiques, par exemple des diplômés en sciences appliqués et en sciences de la gestion.

" Nous voulons diversifier les modèles d'entreprises qui existent ici. Nous parlons d'entreprises à valeur ajoutée, qui font de la première et de la deuxième transformations. "

L'Institut de recherche sur les PME s'intéresse de près au projet d'Acton Vale. Un étudiant au programme de maîtrise en administration des affaires de l'Université du Québec à Trois-Rivières traitera de cette aventure dans son mémoire.

dossiers@transcontinental.ca

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