3. IMMOBILIER Baisses des prix en vue

Publié le 18/06/2011 à 00:00

3. IMMOBILIER Baisses des prix en vue

Publié le 18/06/2011 à 00:00

Le marché immobilier québécois demeure solide, mais certains experts anticipent un ralentissement des mises en chantier et de la hausse des prix dans les prochains mois.

Valeurs mobilières Banque Laurentienne prévoit un recul du prix des maisons dès cette année au Québec. " On pourrait voir une diminution de 1 ou 2 % en 2011 ", dit Marie-Claude Guillotte, économiste. Le marché de l'unifamiliale, surtout à Montréal et à Québec, sera touché, prévoit-elle.

La construction est déjà au ralenti. Selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement, le nombre de mises en chantier chutera de 11 % au Québec en 2011 par rapport à 2010, pour atteindre 45 500. Pour 2012, l'organisme fédéral prévoit encore un recul, avec 44 000 mises en chantier. C'est à peine plus élevé que le creux de 2009, à 43 403.

Cependant, le pessimisme est loin d'être généralisé. Au Mouvement Desjardins, l'économiste principale Hélène Bégin prévoit des hausses de prix de 3,5 % en 2011 et de 2,5 % en 2012. Pour l'instant, les prix poursuivent leur ascension. L'indice Teranet du prix des maisons, de la Banque Nationale, a monté de 1,2 % à Montréal en mars par rapport au mois précédent. C'est la plus forte augmentation au Canada. Sur un an, l'indice a augmenté de 7,5 % dans la métropole. Cet indicateur compare le prix d'une maison vendue récemment à son prix lors d'une vente antérieure.

" Quand ça grimpe, ce n'est pas toujours une bonne chose, mais en ce moment, les facteurs fondamentaux pour soutenir les prix vont bien ", dit Mme Guillotte, en citant la bonne situation de l'emploi et de l'immigration, ainsi que la création des ménages.

Acheter coûtera plus cher

Mais tôt ou tard, la Banque centrale du Canada haussera son taux directeur, et le coût réel des maisons grimpera. Les prix, taxes et coûts d'emprunt auront augmenté plus rapidement que les salaires.

Les simulations réalisées par le Mouvement Desjardins sur son indice d'abordabilité montrent que la hausse des taux hypothécaires fera bondir le coût réel des maisons. " Il y a vraiment une préoccupation de ce côté-là, dit Hélène Bégin. On s'est rendu compte qu'à partir de 2013, les hausses de taux vont diminuer beaucoup l'accès à la propriété, et on va même revenir à des niveaux sensiblement identiques à ceux des années 1990. " À cette époque, la demande pour les habitations était en chute libre. Taux d'intérêt élevés, pertes d'emplois... " L'offre était devenue beaucoup trop importante par rapport au nombre d'acheteurs ", dit-elle.

Parmi les plus pessimistes, David Madani, de Capital Economics, pense que le Canada vit une véritable bulle immobilière et que les prix baisseront du quart dans les trois prochaines années. Il convient cependant que le Québec n'est pas Vancouver : les prix ici n'ont pas connu les hausses vertigineuses qui les rendraient vulnérables à une chute brutale.

10 % Diminution enregistrée du nombre de ventes de maisons au Québec durant les 12 mois se terminant le 31 mars 2011, comparativement à la même période l'année précédente. Source : Fédération des chambres immobilières du Québec

La vigueur du marché de l'emploi est un signe encourageant pour l'économie du Québec. À 7,3 %, le taux de chômage se trouve à son plus bas niveau depuis octobre 2008 et, pour une rare fois, sous la moyenne canadienne de 7,4 %. Aussi positive soit-elle, cette donnée ne justifie pas un optimisme débordant. Les Affaires a identifié cinq facteurs qui risquent d'enrayer cette reprise encore fragile.

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