Les caisses de retraite sont coincées. Et elles pourraient devoir retarder ou annuler leurs engagements envers les entreprises de capital de risque pour remplir leurs obligations premières envers les retraités.
C'est du moins ce qu'a laissé entendre Michael Nobrega, président de la caisse de retraites des employés municipaux de l'Ontario (OMERS), lors du sommet de Québec sur le capital de risque, fin octobre. " Soyez patient ", a-t-il dit.
M. Nobrega a par ailleurs affirmé que tous les investisseurs devaient " prendre une part de responsabilité " dans la crise actuelle. En entrevue, il s'est expliqué : " J'ai vu des risques sous-évalués, juste parce qu'on voulait gagner. C'est le désir de l'emporter sur les autres et non la cupidité qui a mené à cette crise. "
Investir plus tôt dans les technos
La stratégie d'OMERS pour les prochaines années consistera à accroître la proportion d'actifs dans les marchés privés de 30 à 45 % et de les contrôler davantage.
" Nous voulons atténuer la volatilité de nos rendements ", a-t-il dit. Jusqu'à présent, OMERS n'a pas été très actif dans le capital de risque (qui fait partie de ses placements privés), mais cela risque de changer. Il s'intéresse à deux nouveaux modèles de financement : celui mis en place en Hollande par la firme APG, qui consiste à faire participer les investisseurs institutionnels dès le début du cycle de vie des entreprises technologiques et ce, pendant 10 à 15 ans, et participer au fonds de fonds du gouvernement ontarien. OMERS vient de prendre une participation de 200 millions de dollars dans ce fonds.