M. Rousseau, citant notamment des entreprises comme Bombardier, SNC-Lavalin ou la Banque Nationale, estime que la Caisse pourrait acheter des participations de blocage dans une quarantaine d’entreprises de grande envergure, ce qui permettrait d’éviter la disparition de sièges sociaux au Québec.
Michael Sabia soutient que l’acquisition de telles participations coûterait entre 20 et 30 milliards de dollars à la Caisse, un prix très élevé: «de tels achats viendraient trop concentrer nos investissements au Québec et nous priveraient de la flexibilité nécessaire pour réaliser d’autres investissements plus rentables», a-t-il révélé.
Le président et chef de la direction de la Caisse a expliqué qu’à son avis, la quantité des investissements de l’institution au Québec importait moins que sa stratégie dans la province: «Je ne suis pas convaincu que nous réaliserions une meilleure performance en investissant massivement dans une entreprise de grande envergure comme le CN. Nous pouvons avoir encore plus d’impact en travaillant au renforcement de moyennes entreprises. Certaines d’entre elles sont très prometteuses mais ont actuellement un problème d’accès au crédit», a-t-il dit.
Le ministre des Finances, Raymond Bachand, a ajouté que le gouvernement ne devait pas s’ingérer dans les affaires de la Caisse et bénéficiait d’autres outils pour venir en aide aux grandes entreprises du Québec, notamment la Société générale de financement (SGF).