Technologies Miranda sera-t-elle vendue? La direction espère donner plus de détails sur son examen stratégique d’ici un mois, a dit son pdg, Strath Goodship, en entrevue avec LesAffaires.com après la publication des résultats du premier trimestre, vendredi.
Le fournisseur de technologies destinées aux télédiffuseurs a annoncé le début de son examen stratégique le 21 mars dernier. La société montréalaise s’est donné un échéancier de deux à trois mois. Autrement dit, d’ici la fin juin. Le déclenchement d’un examen stratégique est généralement interprété par les analystes comme une tentative de trouver un acquéreur pour une partie ou la totalité d’une société.
M. Goodship reste discret pour ne pas «nuire» à l’examen. Le processus suit son cours, et le pdg dit ne pas «connaître les conclusions que feront les membres du CA». «Ce que je peux vous dire, c’est qu’on est en plein dedans [l’examen stratégique] et que ça se déroule à peu près comme prévu, a répondu le dirigeant. Quand on avait annoncé le processus, on avait dit que ça durerait entre deux et trois mois. On reste sur ce temps-là.»
«Le processus pourrait durer plus longtemps, mais on pourrait annoncer une conclusion ou l’arrêt du processus à l’intérieur de cette échéance», se reprend-il.
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Coûts
Pour entreprendre l’examen stratégique, la société aura dépensé 760 000 $ au premier trimestre. Les charges administratives de Miranda ont augmenté de 800 000 $ au premier trimestre. Près de 95 % de cette somme est liée à l’examen stratégique, a précisé le pdg en entrevue.
Indirectement, l’annonce du plan stratégique aura généré d’autres coûts. Les charges financières de la société ont monté à 1,9 million par rapport à 46 000 $ l’an dernier. Cette augmentation s’explique en partie par l’appréciation du cours de l’action, car certains employés reçoivent une partie de leur rémunération sous forme d’actions.
Au 31 mars dernier, le cours de l’action s’était apprécié de 68 % en un an, passant de 7,50 $ à 12,60 $. Près du tiers de la hausse est survenu après l’annonce du 21 mars.
M. Goodship est très satisfait de la façon dont le processus se déroule. «C’est très efficace. Notre équipe continue de faire son travail au jour le jour. Le processus n’a pas d’impact sur les activités de l’organisation.»
Miranda a bon espoir de créer de la valeur pour les actionnaires, même si elle ne se mettait pas en vente. «Nous ne nous sommes pas mis en vente, défend le pdg. Nous avons reçu une ou deux offres, et c’est notre devoir de les considérer. Nous pouvons continuer de créer de la valeur, comme on le fait déjà.»
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Secteur télé
Pour l’avenir, M. Goodship espère que la couverture télé des olympiques et des élections américaines inciteront les réseaux à investir dans leur équipement.
Sur un horizon plus large, la société surveille de près le contexte mondial. «Des marchés en décroissance, signifie moins de revenus publicitaires, rappelle M. Goodship. C’est mauvais pour les revenues des stations de télévision.
Jusqu’à maintenant, le secteur télévisuel semble résister. «Ça fait un an et demi qu’on parle des difficultés dans la zone euro, constate-t-il. À quelques exceptions, comme en Grèce ou en Syrie [au bord de la guerre civile], nous n’avons pas senti d’impact sur notre secteur.»
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