Les acteurs établis du sans-fil au Canada peuvent respirer un peu mieux.
Une des principales entreprises censées venir leur faire concurrence est écartée de la partie par le CRTC. Globalive Wireless Management, un des gagnants des enchères du sans-fil de l’an dernier, s’est vu en effet refuser hier par le CRTC la possibilité de commencer à offrir son service de téléphonie cellulaire parce qu’il n’est pas détenu par des intérêts canadiens.
« En dépit du fait que Globalive a effectué des changements majeurs pour réduire sa dépendance à l’égyptien Orascom, il reste plusieurs éléments dans la structure de l’entreprise qui, pris ensemble, font en sorte que Globalive ne se conforme pas à la loi », a indiqué l’organisme fédéral jeudi.
La loi canadienne interdit aux firmes étrangères de faire concurrence aux fournisseurs de services téléphoniques domestiques.
Or, Globalive est en ce moment détenu à 65% par Orascom Telecom Holdings, un géant égyptien des télécommunications, et à 35% par le fondateur de l’entreprise, Anthony Lacavera. L’essentiel du financement à Globalive est aussi fourni par Orascom.
Le CRTC a jugé que ces facteurs faisaient en sorte que Globalive n’était pas vraiment canadien. La décision du CTRC ne sonne pas nécessairement le glas de Globalive au Canada, qui pourrait apporter d’autres changements à sa structure pour se conformer aux exigences des autorités réglementaires.
L’entreprise pourrait aussi faire appel au gouvernement Harper pour renverser la décision.
Globalive, qui a payé 442 M$ pour acquérir le droit d’exploiter un service de téléphonie sans fil dans la plupart des grandes villes canadiennes, a qualifié la décision de « mauvaise journée » pour les consommateurs canadiens et la concurrence.
L’entreprise planifiait de lancer son service sans fil aussi tôt qu’au printemps prochain sous les marques Wind et Yak.