Malgré une chute de 24% de ses profits au dernier trimestre, la direction de Rogers Communications minimise l’impact de la concurrence dans le secteur du sans fil.
Ce matin, Rogers Communications annonçait une chute brutale de ses profits au troisième trimestre pour s'établir à 370 millions $ ou 64 cents par action. Ils avaient totalisé 485 millions $ ou 79 cents par action à la même période l'an dernier.
L'entreprise a indiqué que cette baisse était en partie attribuable à la diminution de la rentabilité de sa division de téléphonie sans fil, dont les coûts d'exploitation ont augmenté en raison de l'activation d'une importante quantité de téléphones intelligents dont des iPhone et des BlackBerry.
La concurrence accrue dans le domaine des télécommunications a également joué un rôle dans la diminution des profits, le nombre de nouveaux abonnements passant de 167 000 à 125 000 par rapport au même trimestre l'année passée.
Cependant, selon le président et chef de la direction Nadir Mohamed, l'arrivée de nouveaux joueurs comme Quebecor, Wind Mobile et Mobilicity a eu un "impact relativement limité" sur la performance de Rogers qui, après tout, a activé et mis à niveau 529 000 téléphones intelligents comparativement à 370 000 au cours de la même période l'année passée.
Le président de la division sans fil chez Rogers, Rob Bruce, a indiqué que la mise à niveau d'appareils comme le iPhone 4, le BlackBerry Torch et le système d'exploitation Android y était pour beaucoup.
"L'appétit de nos clients pour les mises à niveau est toujours très fort", a-t-il affirmé mardi lors d'une conférence téléphonique.
Les revenus d'exploitation de Rogers pour le troisième trimestre ont totalisé 3,12 milliards $, dont plus de la moitié (1,8 milliard $) provient de la téléphonie sans fil. La câblodistribution a généré 1 milliard $ et les médias 376 millions $. Le bénéfice d'exploitation ajusté de l'entreprise s'est chiffré à 83 cents par action alors que les analystes sondés par Thomson Reuters s'attendaient à 79 cents.
"Le troisième trimestre de 2010 démontre une croissance soutenue du nombre d'abonnés, des revenus, des flux de trésorerie et l'entreprise a remis beaucoup d'argent à ses actionnaires par l'entremise de dividendes et de programmes de rachat d'actions", a indiqué Nadir Mohamed lors d'une conférence téléphonique.
Rob Bruce a précisé que Rogers avait procédé à une restructuration majeure à l'interne au cours de l'année afin de réduire les coûts.
"Je crois que vous commencez à constater l'impact de ces économies, et cela se poursuivra", a-t-il déclaré.
Le titre de Rogers a perdu 3,18 $ ou 7,70 pour cent, mardi, clôturant à 38,13 $.
Rogers est le plus gros fournisseur de services de téléphonie sans fil au Canada. La société exploite les enseignes Rogers et Fido, ainsi que la marque au rabais Chatr, lancée l'été dernier. Propriétaire des Blue Jays de Toronto, elle compte des millions d'abonnés à la câblodistribution et publie plusieurs magazines dont L'Actualité et Châtelaine.