Le titre de Research in Motion (RIM) a pris 41 % depuis le dernier creux atteint à la fin du mois d'août, soit environ un mois avant que le fabricant du BlackBerry ait officiellement dévoilé son PlayBook, la tablette devant faire concurrence au iPad d'Apple.
Mais cette progression serait peut-être trop importante si l'on considère que ce produit arrive tardivement dans le marché déjà dominé par l'empire de Steve Jobs, affirment certains analystes qui revoient à la baisse leurs recommandations. D'ailleurs, RIM doit rapporter ses résultats trimestriels demain.
Les prévisions des ventes pour le PlayBook s'étendent entre un et huit millions d'unités pour le prochain exercice. Mais les analystes tentent tout de même de prévoir ce qui adviendra de la tablette que les consommateurs pourront acheter au début de 2011. Sans oublier que le iPad ne sera plus le seul compétiteur.
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« Les ventes seront modestes, et le iPad fera probablement dix fois mieux », a affirmé Shaw Wu, analyste chez Kaufman Bros., à San Francisco. Ce dernier a réduit sa recommandation à « conserver » le 9 novembre dernier. Il pense que le PlayBook se vendra tout au plus à un million d'exemplaires l'an prochain.
Au moins six analystes ont revu à la baisse leur recommandation quant à RIM lors des six dernières semaines, et moins de la moitié de ceux recensés par Bloomberg recommandent l'achat du titre. En comparaison, l'action d'Apple est recommandée par plus de 90 % des analystes suivant la compagnie.
L'arrivée du PlayBook sur le marché permettra à RIM de déterminer si elle peut connaître la croissance ailleurs que dans le marché du téléphone intelligent. Le BlackBerry perd des utilisateurs au profit de l’iPhone d'Apple et d'autres appareils comme ceux utilisant la plateforme Android de Google.
L'on s'attend à ce que les ventes de PlayBook atteignent 1,1 milliard $ US, ou 4,8 % des revenus totaux (22,8 milliards $ US) que les analystes prédisent pour RIM l'an prochain. Cela correspondrait à 2,55 millions d'unités vendues à un prix de 430 $ US, selon un sondage mené par Bloomberg.
D'autres comme Matthew Robinson, analyste chez Wunderlich Securities de Denver, gardent quand même espoir. Selon une note rédigée le 10 décembre dernier, il pense que le PlayBook sera attirant puisqu'il fonctionne conjointement avec le BlackBerry.
Les gens qui utilisent déjà le téléphone intelligent de RIM « continueront d'utiliser leur appareil de communication préféré », a-t-il écrit. M. Robinson garde sa recommandation d'acheter RIM.
D'après Bloomberg.