M. Lazaradis, qui a fondé l'entreprise et est le cerveau derrière le populaire appareil sans fil de messagerie électronique BlackBerry, versera une amende de 1,5 million $ à la CVMO, en plus 150 000 $ afin de couvrir les frais d'enquête de la commission.
M. Balsillie, qui a déjà renoncé à son titre de président du conseil du fabricant du BlackBerry, devra quant à lui payer 5 millions $ à titre d'amende administrative, en plus 700 000 $ à la CVMO.
Les deux hommes et un autre haut dirigeant de RIM, Dennis Kavelman, sont également tenus de rembourser une somme totalisant 38,3 millions $, incluant 5,3 millions $ en intérêts à RIM. En outre, il leur est demandé de payer 44,8 millions $ pour couvrir les coûts d'enquête de l'entreprise, auxquels ils ont déjà contribué à hauteur de 15 millions $.
La CVMO a refusé de préciser de quelle façon les dirigeants se partageraient les deux paiements, précisant qu'ils avaient demandé à ce que l'amende soit imposée au groupe.
Par ailleurs, M. Balsillie ne pourra agir à titre d'administrateur de quelque société que ce soit pendant un an. Il est cependant autorisé à demeurer un dirigeant de RIM.
L'entente touche une pratique interdite, l'antidatage d'options d'achat d'actions, ayant eut cours au sein de la société technologique _ ainsi que plusieurs autres _ de 1996 à 2006.
L'un des membres de la commission s'est dit consterné que l'antidatage ait eu lieu pendant une période de 10 ans. L'accord prévoit d'ailleurs un examen approfondi des politiques et procédures en place chez Research In Motion.
MM. Lazaridis et Balsillie ont affirmé à la suite de l'audience que le règlement leur permettait, de même qu'à l'entreprise, d'aller de l'avant.
"Nous sommes très heureux de mettre ça derrière nous, pour les employés et les actionnaires, de reprendre le travail à 100 pour cent", a déclaré M. Balsillie à des journalistes.
A la Bourse de Toronto, jeudi, le cours des actions de RIM a clôturé à 69,94 $, en hausse de 84 cents.