Les télédiffuseurs privés canadiens ont enregistré de solides revenus et profits en 2010, après avoir peiné durant la récession.
Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a annoncé jeudi que les recettes de la télévision conventionnelle privée avaient augmenté de neuf pour cent au cours de l'exercice terminé le 31 août 2010, à 2,15 milliards $, contre 1,97 milliard $ un an auparavant.
En conséquence, le BAII (bénéfice avant intérêts et impôts) du secteur a connu une amélioration sensible, étant passé d'un déficit de 116,6 millions $ à un profit de 11,5 millions $.
Ce fut également une bonne année fiscale pour la Société Radio-Canada et son pendant anglophone, CBC, qui ont vu leurs recettes publicitaires croître de 14,1 pour cent, à 338,8 millions $. Les deux diffuseurs publics reçoivent aussi du financement du gouvernement fédéral.
Le rapport du CRTC permet de constater une hausse des revenus et des profits à la grandeur du pays.
Les revenus des services de télévision payante, à la carte, vidéo sur demande et spécialisés ont augmenté de 11,1 pour cent, à 3,46 milliards $, avec des des profits en hausse de 25,4 pour cent, à 877,3 millions $.
Selon le CRTC, la télévision conventionnelle a tiré l'essentiel de ses revenus de la vente de publicité nationale, qui lui a rapporté 1,6 milliard $, devant la publicité locale, dont les ventes se sont élevées à 350 millions $.
Les abonnements aux services de télévision par câble, qui ont représenté 1,58 milliard $, ont constitué la plus importante source de revenu des services payants et spécialisés, devant la publicité nationale, qui leur a rapporté 1,09 milliard $.
L'organisme fédéral a également observé qu'après avoir stagné en 2009, les investissements dans la programmation canadienne avaient augmenté de 12,6 pour cent en ce qui concerne la télévision conventionnelle privée et de 8,8 pour cent en ce qui a trait aux services payants et spécialisés.
Malgré l'amélioration de ses résultats, l'industrie a vu sa main-d'oeuvre diminuer de 6,3 pour cent l'an dernier, alors qu'elle employait 11 761 personnes.