La firme 8D Technologies tient à s’expliquer sur la poursuite de 26 millions qu’elle a déposée contre la Société de vélo en libre-service, qui exploite le système de vélos en libre-service Bixi.
Elle assure que son client ne lui a pas laissé d’autre choix, en écartant la plate-forme technologique qu’elle a développée pour les Bixi avant la fin de son contrat, fin 2013.
8D Technologies a conçu le système électronique sans fil qui permet l’exploitation du réseau Bixi. Un article du quotidien Le Devoir révélait samedi le dépôt de la poursuite. Un recours que la SVLS juge prématuré. La société paramunicipale assure qu’elle a offert à 8D d’aller en médiation à ce sujet.
Aujourd’hui, 8D Technologies persiste. «Alors que Bixi poursuit son expansion mondiale, SVLS a pris la décision injustifiée d’évincer complètement 8D Technologies pour toutes les prochaines villes qui déploieront les système Bixi, incluant les villes américaines de Chattanooga, New York et Chicago, mentionne le communiqué de l’entreprise.SVLS, qui est financée par des fonds publics, a pris la décision de faire redévelopper la solution technologique de 8D par une soi-disant firme située aux États-Unis, malgré la nature des ententes en place et les enjeux majeurs de propriété intellectuelle que cela pose pour 8D.»
Dans un communiqué émis après la publication de l’article du Devoir, la SVLS a elle aussi émis un communiqué pour justifier sa décision d’écarter 8D. Selon elle, les problèmes ont vraiment commencé avec l’appel d’offres pour le service à New York. «Tous les fournisseurs ont été mis à contribution afin de soumettre le meilleur dossier et remporter cet appel d'offres, écrit-elle. En raison d'un refus par 8D de modifier sa structure de prix, SVLS a été forcée de développer sa propre solution il y a un an.»
La Société ajoute qu’elle a offert à l’entreprise de racheter sa solution technologique, mais que son fournisseur a refusé. «Le 5 mars dernier, nous avons dû menacer 8D de procédures judiciaires afin qu'elle livre certaines pièces essentielles au fonctionnement du système de Montréal», ajoute la SVLS.
Elle souligne que la Cour supérieure a refusé d’accorder une injonction à 8D et a suggéré aux parties le recours à la médiation. «8D a de nouveau refusé cette proposition par la voie de son avocat.»
La SVLS a déposé en Cour supérieure une procédure réclamant une somme de 2,5 millions de dollars pour surfacturation par 8D.