Rien ne justifie un examen de l'entente par Ottawa, a indiqué M. Clement en fin de journée, expliquant n'avoir aucune raison de penser que la transaction pourrait porter atteinte à la sécurité nationale du Canada.
De plus, Ericsson compte offrir un emploi à 800 travailleurs de Nortel au Canada, soit la très grande majorité des travailleurs de la division du sans-fil que la compagnie insolvable emploie au pays.
Nortel a cédé ses activités dans le sans-fil à Ericsson, en juillet, dans le cadre d'une vente aux enchères. L'entreprise suédoise espère conclure la vente le mois prochain.
"Si cette transaction n'est clairement pas assujettie à un examen, il est également évident qu'elle est profitable pour le Canada", a déclaré mercredi M. Clement lors d'une conférence de presse, après la fermeture des marchés boursiers.
"Je devrais faire remarquer qu'Ericsson compte des activités au Canada depuis 56 ans, a investi plus de 2 milliards $ en recherche et développement au pays au cours des 10 dernières années, et emploie plus de 1900 Canadiens", a-t-il affirmé.
Nortel se trouve sous la protection de la loi sur les faillites depuis janvier et se départit de ses principaux actifs un à un, dans le but d'obtenir le plus d'argent possible pour rembourser ses créanciers.
La société, qui a déjà été considérée comme le fer de lance du secteur canadien de la haute technologie, vient de céder sa division des solutions aux entreprises _ qui fabrique des systèmes de communications pour les entreprises _ à une firme du New Jersey, Avaya, en échange de 900 millions $ US. Avaya a également consenti à verser un montant de 15 millions $ US qui ira à un programme de maintien des emplois des travailleurs de Nortel.
Nortel a par ailleurs toujours l'intention de vendre sa division montréalaise Metro Ethernet Networks, dont la valeur a été estimée par certains analystes à près de 1,5 milliard $. Aucune date n'a toutefois encore été fixée pour le lancement d'un processus d'enchères ou d'un appel d'offres.