Une solide performance de la division sans fil de Bell Canada a permis à sa société mère, BCE, d'afficher un bénéfice du quatrième trimestre en hausse de plus de 25 pour cent.
Ses profits se sont chiffrés à 439 millions $, par rapport à 350 millions $ au cours de la période correspondante en 2009, a indiqué jeudi BCE.
"Nous commençons clairement à voir les bénéfices de notre exécution sur le marché", a observé le chef de la direction George Cope, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes pour discuter de ces plus récents résultats financiers.
La société montréalaise a engrangé un bénéfice de 58 cents par action, par rapport à un bénéfice de 46 cents par action un an plus tôt. Le bénéfice ajusté _ qui exclut les éléments non récurrents _ a progressé à 60 cents par action, soit un cent de moins que ce qu'attendaient en moyenne les analystes interrogés par Thomson Reuters.
La division sans fil a accueilli près de 157 000 nouveaux clients avec des contrats à long terme au cours du trimestre, ce qui constitue le meilleur résultat à ce chapitre pour un quatrième trimestre depuis 2002. Un certain nombre de ces consommateurs étaient des utilisateurs de téléphones intelligents _ les BlackBerry, iPhones et appareils Android _ qui génèrent typiquement davantage de revenus chaque mois.
"L'année a vraiment été couronnée de succès pour nous sur le marché sans fil", a déclaré M. Cope.
Selon lui, près de 30 pour cent de ses clients sans fil avec contrats utilisent un téléphone intelligent, ce qui laisse une place importante à la croissance. Le revenu mensuel moyen de ces utilisateurs est d'environ 90 $.
Bell détient maintenant 33 pour cent du marché des consommateurs avec un contrat à long terme, a ajouté M. Cope, alors qu'il n'en avait que 18 pour cent il y a trois ans, Rogers (TSX:RCI.B) et Telus (TSX:T) se partageant le reste.
Mais pour ce qui est du marché des téléphones bas de gamme _ généralement composé de téléphones cellulaires prépayés, utilisés exclusivement pour parler et envoyer des messages textes _ la concurrence est féroce avec les nouveaux joueurs comme Public Mobile et Mobilicity.
Le nombre de clients aux forfaits prépayés a chuté de 39 926 au cours du trimestre, comparativement à un gain de 52 938 au même trimestre l'an dernier.
Dans sa division filaire, qui fournit des services internet, de télévision et de téléphonie, les revenus ont retraité de 2,5 pour cent à 2,7 millions $ au cours du trimestre, et ont été amoindris par une diminution des services locaux et interurbains.
Mais le nombre d'abonnés à Internet haute vitesse s'est apprécié de 12 099 au cours du trimestre, une progression de 55 pour cent par rapport à la même période l'année précédente.
À la fin du trimestre, Bell offrait un service internet haute vitesse à près de 2,1 millions d'abonnés, un gain de deux pour cent par rapport à un an plus tôt.
Les revenus de services de télévision ont crû de 7,9 pour cent à 450 millions $ au cours du trimestre, grâce à la croissance du nombre d'abonnés et à des mises à jour apportées aux forfaits les plus dispendieux.
Son nombre total d'abonnés à la télévision a grimpé de 23 019 au plus récent trimestre, une augmentation moindre que celle de 40 889 abonnés affichée à la même période l'année précédente. À la fin du trimestre, Bell comptait environ deux millions d'abonnés à son service de télévision, soit 3,7 pour cent de plus qu'à la fin de l'année d'avant.
BCE est toujours dans l'attente du feu vert réglementaire du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) pour son rachat de 1,3 milliard $ des actifs de CTV qu'elle ne détient pas déjà.
BCE veut diffuser davantage de contenu vidéo _ incluant de la télévision, des sports et des émissions d'informations _ non seulement sur les chaînes télévisuelles de CTV mais aussi sur les ordinateurs personnels, les tablettes informatiques et les téléphones intelligents de ses clients.
L'action de BCE a retraité jeudi de 45 cents à la Bourse de Toronto, pour clôturer à 36,14 $.