Apple doit dévoiler mercredi la très attendue nouvelle version de son populaire iPhone, pour laquelle les experts prévoient déjà des ventes de plusieurs millions d'exemplaires.
Le programme de la conférence de presse, prévue à 13h00 (heure du Québec), reste officiellement un mystère. Mais Apple a laissé entendre qu'il pourrait présenter à cette occasion son iPhone 5, en laissant deviner sur ses invitations un chiffre 5 assorti d'un message cryptique: «il est presque là».
L'entreprise californienne présente généralement aussi à cette période de l'année les dernières améliorations apportées à ses baladeurs iPod.
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Mais son emblématique téléphone, doté selon les dernières rumeurs d'un écran tactile plus grand que ses prédécesseurs et d'une connexion Internet plus rapide, sera clairement la star de la journée.
Il pourrait être commercialisé dès la fin du mois, et les analystes s'attendent à une explosion des ventes.
«Cela va être le plus grand lancement de téléphone jamais vu: ils vont en vendre des millions et des millions d'unités, quel que soit ce qu'ils présentent» sur le marché, a assuré à l'AFP Van Baker, un analyste du cabinet de recherche Gartner.
10 millions d'appareils dès la première semaine, page 2
Les experts de la banque Piper Jaffray ont estimé que l'iPhone pourrait se vendre à 10 millions d'exemplaires dans la première semaine suivant son lancement.
Leurs collègues de JPMorgan Chase affichent pour leur part un objectif «raisonnable» d'environ 8 millions d'unités au quatrième trimestre. Et ils relèvent que cela permettrait de doper le Produit intérieur brut (PIB) américain de 3,2 milliards de dollars, ce qui représenterait entre un quart et un demi point de pourcentage de croissance supplémentaire en rythme annualisé.
Apple n'est que numéro deux mondial des smartphones, avec 16,9% de part de marché au deuxième trimestre, contre 32,6% pour le sud-coréen Samsung, qui utilise majoritairement jusqu'ici Android, le système d'exploitation de Google, d'après les estimations d'un autre cabinet, IDC.
Mais son iPhone est jusqu'ici le seul à provoquer un tel effet d'attente.
Pour les précédents iPhones déjà, «les consommateurs ont repoussé leurs achats jusqu'à ce que le nouveau modèle soit disponible. Puis ils se sont précipités pour avoir la dernière et meilleure version dès qu'elle a été mise en vente», rappelle Wayne Lam, un analyste du cabinet IHS.
De la même manière, les ventes de téléphones d'Apple sont tombées à 26 millions d'unités au deuxième trimestre, après 35 millions au premier, mais l'arrivée de l'iPhone 5 devrait nettement les faire rebondir, prédit IHS.
Conscient du raz-de-marée que risquait de provoquer l'iPhone, plusieurs fabricants concurrents se sont lancés récemment dans une course pour présenter de nouveaux modèles avant Apple.
«Reconnaissons-le, les annonces de Nokia et de Motorola (la semaine dernière NDLR) n'ont pas vraiment enflammé les gens», a noté Van Baker.