Le géant des télécommunications Ericsson investira plus d'un milliard (G$) dans l'établissement d'un nouveau centre de technologies de l'information et des communications «mondial» de 40 000 m2 à Vaudreuil-Dorion.
L’entreprise suédoise investira 430 M$ dans les «infrastructures» et 840 M$ en «équipements», ce qui permettrait, selon la première ministre Pauline Marois, de consolider les quelque 1 400 emplois que compte déjà l'entreprise à Montréal, dont 200 en recherche et développement.
Le projet, qui devrait entraîner des retombées annuelles de 1G$, bénéficiera d'une subvention de 10M$ du gouvernement du Québec, assortie de divers aménagements fiscaux (crédits d'impôt sur les emplois, congé de contribution de 10 ans au fonds de santé, etc), pour une «aide totale de 25M$ à 30M$».
On accorde également à Ericsson le tarif préférentiel «L» d'Hydro-Québec pour sa consommation d'électricité, de même qu'un congé fiscal de cinq ans, sur 50% des impôts fonciers payables à la municipalité de Vaudreuil-Dorion.
Les installations abriteront la totalité du portefeuille de produits de la multinationale, ce qui lui permettra de «développer et de vérifier des solutions ainsi que de jeter les bases de la prochaine génération de services technologiques et infonuagiques», précise Ericsson dans un communiqué.
À terme, Ericsson promet la création de 60 nouveaux emplois, essentiellement en ingénierie, et le maintien de ses activités au Québec pendant quatre ans après la construction.
Les travaux de construction doivent débuter l'automne prochain et s'échelonner sur une période d'environ trois ans et demi. Ce centre s'ajoute à deux centres de R&D que compte déjà l'entreprise, à Ottawa et Montréal. Pour l'heure, Ericcson dit prévoir conserver ses bureaux du boulevard Décarie à Montréal.
Le Québec était en concurrence avec plusieurs autres lieux pour ce centre, dont la «Chine, la Suède, l'Inde et l'Ontario», a précisé Pauline Marois, pas peu fière de procéder à cette annonce. Cette dernière, rappelait le communiqué gouvernemental, avait défendu la candidature du Québec auprès de la direction mondiale d'Ericcson, à l'occasion du Sommet de Davos de janvier dernier.
Ericsson compte 7 000 établisssements et embauche 120 000 travailleurs dans le monde, dont 3 100 au Canada.