"Dans les années à venir, les téléphones intelligents auront une utilité beaucoup plus grande. Ils nous donneront des informations vitales, en plus d'interagir avec nous", a prédit Paul E. Jacobs, président de Qualcomm, géant mondial de la conception et de la production de processeurs pour téléphones portables, lors de son passage au récent sommet du G-20, à Séoul.
Grâce à ces téléphones multifonctions, les utilisateurs bénéficient du pouvoir d'un ordinateur en format de poche. Ces appareils ont une telle puissance que des chercheurs ont eu l'idée d'y introduire des applications qui sauvent des vies.
Par exemple, en Inde, où des pêcheurs redoutent les tsunamis, on a mis au point un téléphone sans fil qui transmet de l'information sur la météo et les courants marins.
Ces mobiles présentent des applications étonnantes en matière de santé. Par exemple, l'une d'elles dicte la marche à suivre en fonction de l'état de santé du patient. Cette application propose également un accès direct à tous les numéros d'urgence. Une simple pression du doigt, et les secours sont alertés.
Un projet pilote récent a consisté à disposer des capteurs sur le corps d'une personne afin de pouvoir suivre, à l'aide d'un sans-fil, son arythmie cardiaque quotidiennement, au repos ou lorsqu'elle fait de l'exercice. "Cette technologie a été trois fois plus efficace pour détecter les problèmes cardiaques", a indiqué M. Jacobs.
Des bénéfices sociaux
Ces téléphones intelligents ajoutent une corde à leur arc. En plus d'être des facilitateurs en affaires, que ce soit en transmettant de l'information, en facilitant les communications ou en faisant des paiements, ils interviennent en matière de prévention des risques et du suivi médical.
"Au même titre qu'une caméra intégrée à un téléphone est normale aujourd'hui, ces nouvelles applications seront courantes d'ici 5 à 10 ans", a dit le patron de Qualcomm.
La connectabilité accrue procurera donc des bénéfices sociaux importants à l'échelle mondiale. Le sans-fil compte aujourd'hui cinq milliards d'utilisateurs, dont un milliard est branché sur les réseaux 3G.