Craignant que Québec imite Ottawa et sabre dans le crédit d'impôt dont elles bénéficient, les entreprises du secteur des technologies de l'information (TI) viennent de commander une étude sur les retombées économiques de la mesure.
Regroupées sous le vocable Entreprises engagées en développement des affaires, une quinzaine de firmes, dont Ericsson Canada, Logibec et Dassault Systèmes Canada, ont mandaté le cabinet comptable Raymond Chabot Grant Thornton pour réaliser l'étude.
Le crédit d'impôt pour le développement des affaires électroniques (CDAE) permet aux entreprises qui tirent au moins 75% de leurs revenus du domaine des TI de recevoir chaque année de l'État jusqu'à 20 000$ par employé admissible. En 2010-11, la mesure a coûté pas moins de 159 M$ à Québec.
En mars, le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, a sabré dans les crédits d'impôt visant à encourager la recherche et le développement.
Mardi, dans son premier budget, le ministre Nicolas Marceau a laissé intact le CDAE, qui doit prendre fin le 31 décembre 2015. Les entreprises du secteur des TI souhaitent toutefois que le gouvernement s'engage dès maintenant à prolonger le crédit d'impôt.
Des dizaines d'entreprises québécoises profitent du CDAE. Chez Macadamian, une firme de logiciels de Gatineau, la mesure contribue à financer les salaires d'environ 80% des quelque 90 employés, a indiqué le pdg de l'entreprise, Frédéric Boulanger.