Le géant américain du câble et des médias Comcast s'est réjoui mercredi de la hausse de 32% de son bénéfice net au deuxième trimestre, ainsi que du succès de sa couverture des Jeux olympiques.
Le bénéfice de 1,3 milliard de dollars a été tiré par les activités de câble et la maîtrise des coûts, alors que l'activité de la filiale de médias NBCUniversal a stagné sur la période avril-juin.
Par action, le bénéfice ressort à 50 cents, mieux que les 48 cents attendus en moyenne par les analystes de Wall Street.
Le chiffre d'affaires, qui pourrait bénéficier à l'avenir des JO pour lesquels NBC a l'exclusivité aux Etats-Unis, a progressé de 6% à 15,2 milliards de dollars, conforme aux prévisions.
"Nos résultats opérationnels et financiers solides pour le deuxième trimestre soulignent la vigueur de notre société de câble", a commenté le PDG Brian Roberts.
"La performance de NBCUniversal est ressortie conforme aux prévisions et nous continuons d'être très optimistes" sur sa rentabilité, a-t-il ajouté.
Les recettes issues des activités de câblo-opérateur ont augmenté de 6% à 9,9 milliards de dollars, tirées par les abonnements à l'internet haut débit.
Celles de NBCUniversal, que Comcast contrôle à 51%, ont reculé de 1% à 5,5 milliards de dollars, à cause d'une baisse des recettes de télévision hertzienne, et d'une performance médiocre des activités de cinéma.
En revanche le chiffre d'affaires a progressé de 3% dans les parcs d'attraction du groupe.
L'action progressait de 3,84% à 33,80 dollars vers 15h00 GMT à la Bourse de New York.
A Bank of America Merrill Lynch, l'analyste Jessica Reif Cohen a salué "des résultats solides".
"L'activité de câblo-opérateur est stable et prévisible, et commence à montrer les effets d'un groupe devenu plus entreprenant avec des produits novateurs", estimait-elle, tandis que NBCUniversal présente "une solide occasion de s'améliorer dans virtuellement toutes ses divisions".
Lors d'une téléconférence, la direction de Comcast a mis la déception des recettes cinéma sur le compte du film Battleship, qui n'a pas trouvé son public, alors qu'un an plus tôt les studios Universal avaient été portés par Fast and Furious 5 et par Mes Meilleures Amies.
Côté télévision, les résultats ont souffert de la baisse des droits de diffusion.
Mais la direction s'est félicitée du succès de sa couverture des Jeux olympiques: "Nous pensons que Londres va être à l'équilibre, alors qu'à un moment nous avions pensé que ça coûterait 200 millions de dollars", a indiqué le directeur général de NBCUniversal Steve Burke - sans même compter l'outil promotionnel que représentent les JO pour le reste de la programmation du groupe: "Clairement, c'est quelque chose qui va bénéficier très largement au groupe".
Ces déclarations interviennent alors que NBC est très critiqué pour sa politique de ne diffuser aucune des épreuves phares des Jeux en direct, préférant les réserver aux programmes plus rentables de la soirée.
En dépit des polémiques, "les audiences dépassent largement les prévisions", à raison de quelque 30%, selon M. Burke. Elles dépassent contre toute attente celles de Pékin, alors qu'il y a 4 ans les nageurs et gymnastes américains avaient l'avantage de concourir durant les horaires de soirée aux États-Unis.
Le tout est d'autant plus prometteur pour les recettes publicitaires en général que "même avant que les Jeux commencent, nous avions largement dépassé notre but de 100 millions de dollars de ventes publicitaires", a noté M. Burke.
Et pour l'avenir, "vu les tendances, je pense que nous avons de bonnes chances de gagner de l'argent avec les prochains Jeux olympiques", a-t-il ajouté.
Le groupe a par ailleurs enregistré une charge de 154 millions de dollars liée à la rationalisation des activités de NBCUniversal et une charge de 190 millions de dollars liée à celle de Comcast.