La machine à rumeurs s’emballe sur de potentielles acquisitions alors qu’Apple a à sa disposition 51 G$US en liquidité. Aujourd’hui, le titre de Sony s’est apprécié de 3% à Tokyo en raison de cette rumeur.
En conférence téléphonique hier, un analyste a demandé au PDG Steve Jobs pourquoi il ne profitait pas de ses liquidités pour verser un dividende ou pour procéder au rachat d’actions. «Nous préférons garder notre force de frappe intacte, car nous croyons qu’il y aurait plus d’une occasion stratégique à l’avenir», a-t-il répondu.
Il n,en fallait pas plus pour que la presse économique et les analystes se donnent pour mission de trouver de potentielles acquisitions. Certains des noms évoqués donnent le vertige comme Disney qui a une valeur boursière de 69 G$US, rien de moins.
Outre l’empire de Mickey Mouse, Sony (33 G$US), Yahoo! (22 G$US), Adobe (14G$US), SanDisk (8G$US), Sirius (5G$US) et Netflix (8 G$US) comptent parmi les cibles potentielles. Le média social Facebook, qui n’est pas inscrit en bourse, a également été nommé.
Les analystes ne croient pas tous qu’Apple pourrait être tenté de croquer d’aussi gros morceau. Jusqu’à maintenant, le fabricant du iPod s’est intéressé davantage aux plus petites entreprises. «Apple a remporté beaucoup de succès en entrant dans de nouveaux marchés, pourquoi changerait-il ses habitudes maintenant?» écrit Daniel Ernst, analyste d’Hudson Square, qui croit que l’entreprise américaine n’a pas besoin d’acquérir un gros joueur.
Aussi certaines «rumeurs» ont été déformées, selon le chroniqueur du Barron’s Eric Savitz qui a est responsable de la circulation de certains noms. Il s’agissait pourtant d’une suggestion et non d’une primeur, rappelle-t-il. «Selon les articles, je serai la source de cette rumeur, a-t-il dit. Dans ce texte, j’indique qu’Apple serait en mesure de poursuivre une stratégie d’acquisition plus agressive en achetant une entreprise comme Adobe, Sony ou Disney. Mais ce n’était que de la pure spéculation.»
N’empêche, les investisseurs ont semblé donner plus de poids à la rumeur concernant Sony qui a pris 3% en bourse. Un ancien collègue de M. Jobs a confié la semaine dernière à l’agence de presse Bloomberg que le PDG était «fasciné» par le walkman de Sony lors de son lancement. «Steve ne voulait pas être Microsoft, il ne voulait pas être IBM non plus, raconte M. John Scuelly. Il voulait être Sony.»
Avec PC Magazine, CNN et New York Times