Le réseau social d'affaires LinkedIn fait partie de sa vie professionnelle. Elle y reçoit quotidiennement des invitations. Des groupes se créent. Certains de ses clients y sont actifs, de même que d'autres relations d'affaires susceptibles de lui ouvrir des portes.
Le réseau lui permet en outre de reprendre contact avec des connaissances d'affaires perdues de vue ou encore d'anciens collègues qu'elle a plaisir à retrouver.
Il s'agit d'une nouvelle forme de réseautage. " Je n'aurais pas nécessairement recouru au téléphone pour parler à tous ces gens ", fait remarquer Marie-Josée Neveu, avocate en droit des affaires au cabinet Fasken Martineau. Comme elle est souvent rivée devant son écran d'ordinateur, elle en profite au passage.
Mme Neveu voit deux grands avantages à participer à ce réseau de professionnels. En plus de recueillir des informations sur diverses entreprises, ce qu'elle nomme " l'intelligence du marché", elle s'assure d'une visibilité auprès de dirigeants, de conseillers financiers, de comptables. " Ils nous renvoient parfois à leurs clients. "
" Le réseautage est actuellement le nerf de la guerre dans le marché très concurrentiel des services juridiques. Une façon différente de communiquer. "
Les autres professionnels membres de LinkedIn entendent parler d'elle, apprennent qu'elle a réalisé de bons coups à telle ou telle occasion, dans un dossier, dans un litige. " La force du nom est intangible. Si je ne le faisais pas, je perdrais des clients. Le vide serait comblé par d'autres. Il faut le faire. Ce n'est pas une option. "
Des cabinets absents des réseaux sociaux
Les avocats ne sont pas tous actifs sur les réseaux sociaux professionnels. Plusieurs le sont à titre individuel, mais pas à l'échelle de leur cabinet.Chez Ogilvy Renault, l'utilisation des réseaux sociaux comme LinkedIn et Facebook a fait l'objet de discussions. Certains avocats, chez les plus jeunes, se sont portés volontaires. Leurs blogues mettent en lumière leurs forces professionnelles. " C'est une façon de promouvoir leur expertise ", commente le porte-parole John Coleman.
Chez Osler, on examine la pertinence d'utiliser les réseaux sociaux par les entreprises. Toutefois, pour l'heure, Shahir Guindi est sceptique : " Les clients ne viendront pas chez Osler à cause de notre page Facebook. "
Au cabinet Heenan Blaikie, l'utilisation des réseaux sociaux par l'ensemble de l'entreprise est loin des préoccupations. " Nous n'en sommes pas là, dit Guy Tremblay. Au cabinet McCarthy Tétrault, la question est à l'étude, également.
Pour l'heure, les cabinets ont recours à des moyens traditionnels afin de s'assurer visibilité et crédibilité auprès des entreprises clientes et potentielles. Publicité imprimée, sites Web... et le bon vieux téléphone !