Si tout se déroule comme prévu, le CSeries de Bombardier sera présenté cet été au Salon aéronautique du Bourget, en France, a appris Les Affaires.
«Il reste encore quelques détails à ficeler. Mais oui, c’est notre intention que le CSeries soit de la partie», a confirmé John Paul MacDonald, vice-président Affaires publiques de Bombardier, lorsque questionné sur le sujet par Les Affaires.
Le Salon aéronautique du Bourget est le plus grand événement de l’industrie aéronautique de la planète. Organisé tous les deux ans, en alternance avec le Salon aéronautique de Farnborough, en Grande-Bretagne, il a attiré 315 000 visiteurs en 2013, dont plus de 139 000 étaient des professionnels de l’industrie.
En moins d’une semaine, les constructeurs avaient reçu pour 150 G$US de commandes d’aéronefs (avions et hélicoptères), de compagnies aériennes, de gouvernements et forces armées militaires, et de gens riches, désireux de se procurer le dernier cri des transporteurs du ciel.
Questionné sur le sujet, Mike Arcamone, vice-président Bombardier Avions commerciaux, cache mal son impatience de participer à l’événement. Ce sera la première fois qu’un appareil de la nouvelle famille d’avions commerciaux de Bombardier – le CSeries - sera exposé dans un salon aéronautique d’une telle importance.
Le salon français aura lieu cette année du 15 au 21 juin. Bombardier souhaite en profiter pour montrer au reste de l’industrie, aux sceptiques et nombreux détracteurs en particulier, que le CSeries, est bien plus qu’un rêve.
Deux fois plus d'avions en exposition
La nouvelle famille d’avions CSeries se décline en deux versions. Le CS100 doit permettre de transporter entre 108 et 110 passagers, tandis que que le CS300 doit permettre d’en transporter entre 130 et 135. Dans sa configuration la plus longue, ce dernier peut transporter jusqu’à 160 passagers, ce qui lui permet d’entrer en concurrence avec les plus petits avions fabriqués par les géants Boeing et Airbus.
Le CS100 y sera, affirme Mike Arcamone. Le CS300 aussi, si possible. De même que deux autres appareils encore non identifiés, ce qui porterait à quatre, le nombre d’avions de Bombardier sur le tarmac de l’Aéroport du Bourget, en banlieue de Paris. C’est deux fois plus d’avions commerciaux en exposition que Bombardier avait l’habitude d’exposer au Bourget.
À ce jour, Bombardier a enregistré des commandes et engagements touchant 563 avions de ligne CSeries, dont 243 en commande ferme. Les trois quarts de ces commandes (180) concernent le CS300, dont le prix à l’unité est établi à 72M$US.
En outre, ces nouveaux avions offriraient une consommation de carburant 20% inférieure et des coûts d’exploitation en baisse de 15% par rapport à la concurrence, soutient Bombardier.
Malgré les doutes exprimés par un nombre croissant d’analystes financiers, Bombardier continue d’affirmer que le CS100 entrera en service avant la fin deuxième moitié de 2015. Si tout va pour le mieux, l’entrée en service du CS300 devrait suivre, six mois plus tard.
Peu après midi, l’action de Bombardier avait reculé de 0,07$, ou 2,69% à la Bourse de Toronto. Depuis le 24 février, l’action a gagné 0,18$, ou 7,66%. Par contre, depuis le début de 2015, l’action a perdu 1,55$, ou 37,35% de sa valeur.