L'Organisation internationale du travail (OIT) s’alarme du «traumatisme» de toute une génération de jeunes, confrontée à des taux de chômage élevés, à des emplois précaires pour ceux qui en décrochent un, et qui sont alors très peu voire carrément «mal» payés. C’est du moins ce qui ressort de son étude annuelle sur l'emploi des jeunes.
Les experts de l'OIT stigmatisent ainsi «l'infortune de la génération qui arrive sur le marché du travail en cette période de grande récession». Ils soulignent d’ailleurs un fait révélateur de la gravité du problème : si l’on regarde les chiffres du chômage des jeunes un peu trop vite, on pourrait noter qu’ils vont en diminuant, et donc s’en féliciter ; mais en y regardant de plus près, on découvre alors que «la diminution du nombre de jeunes chômeurs s'explique par le fait qu'ils se retirent du marché du travail, et renoncent à chercher un emploi»…
Le nombre global de jeunes chômeurs a légèrement diminué de par le monde, à 75,1 millions à la fin 2010, contre 75,8 millions fin 2009. Ce nombre correspond à un taux de chômage de 12,7%. Selon l'OIT, ce taux devrait légèrement baisser en 2011 pour atteindre 12,6% (soit 74,6 millions de chômeurs).